Delphine a refait sa vie avec l’ami de son ex-copain sans savoir que Léonard et Bernard se connaissent. Léonard a toujours fait les éloges de son ami à sa copine à qui il n’a jamais dit le nom. Delphine est pressée de connaître ce dernier. Pour rassurer sa compagne, Léonard fait croire à Delphine que même durant ses absences, (il effectue beaucoup de déplacements dans le cadre de son travail), tous les besoins de celle-ci pourraient être pris en charge par son ami-là sans soucis.
Le jour du rendez-vous, les concubins doivent se rendent au domicile de Bernard. Delphine a sorti le fond de sa valise pour la circonstance, puisqu’elle doit avoir la confiance de l’ami de son copain, surtout sur le plan vestimentaire. Pendant ce temps, de l’autre côté, Bernard et sa nouvelle copine s’affairent pour accueillir leurs hôtes du jour et préparent des mets spéciaux pour leurs visiteurs dans l’espoir que les deux couples doivent se régaler.
Léonard et Delphine partent pour la présentation chez son ami. Sur la route, la causerie est bien animée entre eux et ils sont pressés d’arriver, puis d’un coup, Delphine ne répond plus à Léonard qui ne comprend rien et demande la cause à sa compagne. Celle-ci vient d’imaginer et de réaliser que son copain est en train de la conduire chez son ex-copain, puisqu’elle connaît bien la route pour avoir plusieurs fois s’y rendu. Pour lever toute équivoque, elle demande à Léonard le nom de son ami et pourquoi il passe par cette route. Malheureusement, son chéri n’aura pas le temps de répondre car ils sont à un jet de pierre du domicile de Bernard. Delphine s’est rendue compte que sa joie sera éphémère et creuse dans sa tête pour la stratégie à adopter. Elle et Bernard ne s’adressent plus la parole il y a longtemps.
Le couple s’arrête devant la porte et plus de toute, il s’agit de la même personne chez qui Delphine a passé une partie de son temps et y revient avec un autre mec, de surcroît son ami. Elle ne peut rien dire à Léonard qui naïvement s’adresse à elle : « voilà, bébé nous sommes arrivés. C’est ici que loge mon ami et tu auras le temps de connaître son nom dès que nous serons installés».
Tout pressé, Bernard vient ouvrir la porte et il a fallu de peu pour qu’il ne tombe en syncope. Pour calmer ses ardeurs, il évite de saluer et Léonard, et Delphine puis s’empare de la moto pour introduire ses visiteurs. Il s’efforce pour dire : «Installez-vous et faites comme chez vous sans protocole». Il demande sa copine qui se trouve dans la chambre, de servir de l’eau à boire. Cette dernière crie le nom de Delphine depuis le seuil de la porte et c’est cela qui a décrispé un peu l’atmosphère qui semblait suffocante pour Bernard.
Quand les visiteurs ont bu, Bernard devance les choses et dit : «mon ami, comme tu vois, on dirait qu’on aura plus besoin de présentation hein !!! Si nos chéries se connaissent, donc tant mieux pour nous». Sans tergiverser, il invite tous à table, mais Bernard comme Delphine a perdu l’appétit. Delphine simule un appel et informe son copain Léonard qu’elle a une urgence à la maison qui ne peut pas attendre. Elle propose de revenir une prochaine fois pour bien causer.
Léonard rapporte à son ami Bernard qui ne trouve aucun inconvénient et donne la route à ses visiteurs. Arrivés chez Léonard, Delphine sans contourner dit à celui-ci : «écoutes-moi bien et je n’ai aucune explication à te donner. Si tu veux vivre avec moi, évite de m’amener encore dans cette famille. Si vraiment tu m’aimes comme je t’aime, accordes-moi cette faveur. Tôt ou tard, tu sauras la raison». Léonard aime bien Delphine et accepte la proposition. Depuis ce jour, Bernard n’a jamais mis pied chez Léonard et vice-versa, mais ils se fréquentent dans les services et les débits de boissons. Personne ne demande d’après la copine de l’autre, comme s’ils ont tous compris.
Siaka SANON