FESTIC 2020 : La culture yadga à l’honneur

Dans le cadre des activités de la 3ème édition des identités culturelles, il s’est tenue une rencontre d’échanges avec le parrain Me Frédéric Titinga Paceré le 16 décembre dernier à l’espace Gambidi à Ouagadougou. L’histoire de la communauté Yarcé était à l’ordre du jour.

Au dire du parrain de FESTIC 2020, le peuple Yadga avait la liberté absolue d’exercer sa religion

Dans les échanges, Me Frédéric Titinga Paceré, chef coutumier Naba Panatugri de Manèga et Aigles hupès d’Afrique, est revenu sur l’origine de la communauté Yarcé, ses différentes ramifications et son rôle dans la société. Selon lui, le peuple Yadga serait d’origine mandingue (Mali) et de confession musulmane. A l’en croire, ce peuple est arrivé sur le territoire burkinabè  depuis 1337 et a été adopté par les Moosés. Et ce vivre-ensemble et la cohésion sociale ont fait de telle sorte que ces deux peuples sont devenus un seul ; si bien que les Yarcé ont laissé leur langue pour parler le mooré. Me Frederic Titinga Paceré a expliqué que les Yarcé avaient une place de choix dans le royaume Moaga. Ils étaient considérés par cette société comme des gestionnaires des marchés, parce qu’ils savaient éviter les problèmes de financiers. Car selon ses dires, « Pour un Yadga comme pour un Burkinabè, il vaut mieux mourir que d’être honnis ». Nombreux ont d’ailleurs été des conseillers du roi en matière de paix selon lui. “La seule chose qui n’a pas changée chez ce peuple, c’est la religion. Les Yarcé n’ont jamais été de la religion traditionnelle des Moosés. Ils sont toujours restés musulmans, ce qui fait qu’ils s’occupaient toujours de la partie technique afin d’éviter les rituels », a-t-il laissé entendre.

Aïcha TRAORE