Fonds d’Intervention pour l’Environnement : Près de 30 millions pour les victimes de dégâts d’animaux sauvages

Quatre-vingt-et-sept victimes de dégâts d’animaux sauvages ont reçu des chèques de dédommagement d’un montant global de 29 547 363 FCFA. Le cérémonial de remise des chèques a eu lieu au gouvernorat de Bobo-Dioulasso le samedi 10 octobre 2020.

 

Le ministre Bassière remettant le chèque à une victime

Nestor Batio Bassière, ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique “himself”, a présidé le cérémonial de remise de chèques aux victimes de dégâts d’animaux sauvages. Au nombre de 87 bénéficiaires, les victimes viennent de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Centre-Est, du Centre-Ouest, du Centre-Sud, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest. Selon Dr Jean Marie Sourwema, Directeur général (DG) du Fonds d’Intervention pour l’Environnement (FIE), “C’est à l’issue d’intenses travaux que le résultat de l’examen des 98 procès verbaux transmis au FIE a donné 87 procès verbaux validés”.

Le ministre Bassière a salué la contribution des différents acteurs qui a permis d’apaiser la situation entre l’Etat et des victimes de dégâts d’animaux sauvages. Il a particulièrement reconnu la contribution de l’association des Dozo sans frontière dont le président Yacouba Drabo dit le Bong était présent à la cérémonie.  Pour le ministre, “L’indemnisation des communautés locales dans le cas des dommages causés par les animaux sauvages est une des formes d’appui financier du Fonds et la vision du département en charge de l’environnement était justement d’apporter aux victimes, une voie innovante de recours en laquelle nous fondons d’ailleurs beaucoup d’espoir”. Un espoir partagé par les populations locales. En effet, plaidant pour la cause des résidents des zones en proie aux dégâts, Yacouba Drabo dit le Bong a invité l’Etat à repenser son assistance. “L’Etat ne va-t-il pas voir, comment réduire les dégâts afin de sécuriser et les populations et les animaux sauvages, surtout les espèces protéger ?”

Cette vision du président de l’Association des Dozo sans frontière du Burkina est aussi celle des autorités en charge de l’Environnement. “Au-delà des sommes versées en compensation des torts subis à partir d’aujourd’hui, j’aimerais qu’on retienne tous de cette cérémonie si besoin est, le respect permanent des engagements de l’Etat à créer la coexistence pacifique des populations avec la faune dans le souci de la préservation de nos ressources naturelles”, précise le ministre Bassière. Dans l’optique d’améliorer les conditions et la prise en charge des victimes, le comité chargé de l’examen et l’évaluation des dégâts, a fait des suggestions aux décideurs. Il s’agit entre autres, de définir des barèmes d’appréciation des dégâts causés par les animaux sauvages, d’accélérer la mise en place du comité local d’évaluation, d’avoir nécessairement un manuel de procédures pour le comité thématique.

Les bénéficiaires du Fonds d’indemnisation pour l’environnement sont venus de 7 régions administratives différentes

Après les différentes interventions, dix chèques ont été symboliquement remis à des bénéficiaires. Le chef de Canton de Niangoloko, présent en salle, a remercié les autorités pour les indemnisations. Il a cependant plaidé pour que l’Etat travaille à réduire les dégâts causés par les animaux sauvages protégés.

Souro DAO

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