Tout est en place maintenant. Place au travail colossal qui attend. Christophe Marie Joseph Dabiré, l’ancien nouveau Premier ministre a dévoilé le gouvernement 1 du dernier mandat du président Roch Marc Christian Kaboré. Il y a des départs, mais il y a aussi des arrivées et non des moindres. Les femmes y sont assez bien représentées avec 09 ministères pleins ou délégués. La surprise, qui n’en est pas une en réalité, est l’entrée de Zéphirin Diabré, ancien chef de file de l’opposition dans le gouvernement en qualité de ministre d’Etat, rattaché à Roch Marc Christian Kaboré avec qui, il doit réaliser la réconciliation et la cohésion sociale. Que les deux ont d’ailleurs défendues dans leurs programmes respectifs de campagne politique à l’occasion des dernières élections présidentielles. Ils recomposent ainsi l’ancienne opposition politique qui a fait partir Blaise Compaoré du pouvoir. Zéphirin était chef de file de l’opposition et conduisait toutes les délégations aux discussions.
Tous les éléments du puzzle étant en place, les Burkinabé attendent que le gouvernement (ou chacun des membres qui le composent) produise les résultats escomptés. Que ce soit tout de suite ou plus tard. Longtemps attendus, leurs faits et gestes seront bien scrutés à la loupe. Que ce soit les nouveaux venus ou les anciens, chacun, comme le président lui-même et son Premier ministre, sont face à leurs responsabilités. L’agencement de ce gouvernement a été fait en sorte que les ministres délégués soient les nouveaux. Tout simplement pour ne pas retarder le travail qui doit être enclenché très rapidement. Quant aux anciens, ils n’auront qu’à poursuivre la dynamique qu’ils avaient pendant le premier mandat, tout en prenant en compte les nouvelles orientations. Comme l’avait dit Clément Pegdwendé Sawadogo, alors porte-parole du candidat Kaboré à la présidentielle, « ça va démarrer fort ».
Après la rentrée des classes hier lundi 11 janvier 2021 au palais présidentiel, et en attendant leur prise de fonction officielle, chacun sait ce que les Burkinabé attendent de lui. S’ils ont accepté d’aller aux élections dans la tranquillité, dans la sérénité, et dans un esprit démocratique, c’est qu’ils savent ce qu’ils veulent de leurs gouvernants.
Dans son discours d’investiture, le président Roch Marc Christian Kaboré est revenu sur son programme qui comprend dix principaux points. Chaque ministre se retrouve évidemment dans un domaine, même si l’action gouvernement doit être collégiale. Le temps des tergiversations est passé. Les Burkinabé veulent des actes concrets dont les résultats leur permettront d’améliorer leurs conditions de vie. Ils sont conscients que seul, un président, un Premier ministre ou un ministre, ne peut rien faire. Sans rien craindre, ils s’engageront comme ils l’ont toujours fait pour accompagner. A condition que l’exemple, le bon, vienne d’en haut. Si par malheur, des membres du gouvernement ont des comportements déviationnistes que ce soit dans l’exercice de leurs fonctions ou dans leur vie quotidienne de tous les jours, il est clair que les Burkinabè ne laisseront pas passer. En plus du travail à faire, il y a la moralisation de la vie publique. Les chantiers sont donc ouverts, les feuilles de route de chacun sont connues. Ou du moins, les objectifs à atteindre sont fixés et connus.
Dabaoué Audrianne KANI