Groupement commando parachutiste: avec les commandos para dans les airs

Après avoir validé les quatre semaines de formation au sol, les soldats sont autorisés maintenant à effectuer des sauts dont des sauts opérationnels. Au deuxième jour de notre immersion nous embarquons avec eux.

Il est 07h ce samedi 27 juillet 2024 quand nous arrivions à l’aéroport international de Bobo-Dioulasso. L’avion militaire est déjà en place, ainsi que les 200 impétrants qui doivent effectuer leurs derniers sauts en vue de l’obtention de leur brevet militaire de parachutiste. Quatre vols sont prévus et c’est le dernier qui nous est réservé. «Pour l’obtention du brevet militaire de parachutiste, le soldat doit valider toutes les étapes de la formation au sol (énumérés dans notre édition précédente) avant d’être autorisé à effectuer six sauts dont des sauts opérationnels. C’est à l’issue de cela qu’il obtient son brevet militaire de parachutiste», affirme le chef de bataillon David Sami Palm, commandant adjoint du Groupement commando parachutiste, commandant du Centre d’instruction des troupes aéroportées.
L’instant est solennel, nous embarquons avec les soldats à bord de l’avion militaire. Une fois installés, dans les airs, les soldats reçoivent les dernières instructions avant d’être larguer. Une fois dans la zone de saut, à une altitude de 400 mètres du sol, les portes de l’avion s’ouvrent. L’un après l’autre un premier groupe de soldats à bord sont largués avec tous l’équipement nécessaires dont ils auront besoin pour effectuer leur mission une fois au sol. Une fois ce largage fini, l’avion prend de l’altitude jusqu’à 2 500 mètres du sol. A cette étape, un autre groupe de parachutistes, beaucoup plus aguerris dans l’exercice, est largué. Rendez-vous est donc pris au sol pour la suite des évènements. Une fois au sol nous rencontrons des soldats en plein exercice d’opération au sol qui consiste pour certains à s’organiser pour exécuter leur mission et d’autres au pliage du parachute afin de le ranger. «Le saut s’est bien passé sans incident. J’ai appliqué tout ce que les instructeurs m’ont enseigné avant ma montée dans l’avion», nous confie un parachutiste. Un autre d’ajouter : «J’ai bien atterri en douceur, je suis très contente d’avoir effectué ce saut qui est le dernier pour moi ». Pour le Commandant Tamougré Honoré Sia, commandant le Groupement commando parachutiste, ce contingent 2024 qui compte 200 stagiaires, est venu de l’armée de l’air, de l’armée de terre, du Groupement des forces spéciales, de la gendarmerie nationale. L’objectif est de créer un brassage entre les différentes entités, la cohésion au sein des forces armées nationales. Au cours de la formation, « nous leur donnons des plans tactiques aéroportés, nous aguerrissons les stagiaires, nous leur donnons le goût du risque, le goût de l’action, le dépassement de soi, le don de soi et surtout l’assurance», a laissé entendre le Chef de bataillon Tamougré Honoré Sia.
Aymeric KANI