Vendredi 15 novembre 2024, la police municipale de Bobo-Dioulasso a effectué une sortie de sensibilisation sur l’hygiène et l’assainissement. Les secteurs 1 (Farakan), 2 (Diarradougou) et 8 (Sikasso Cira) ont été ciblés ce jour.
Dans le temps, on parlait de Sya la belle ! Bobo, la coquette ! Ça, c’est du passé. Aujourd’hui, le constat est affligeant. Bobo ne répond plus à ces slogans. «Nous avons constaté lors de nos sorties, que ça devient de plus en plus criard», regrette le Contrôleur de police Séraphin Sanon, chef de service de l’hygiène et des nuisances à la Direction de la police municipale de Bobo-Dioulasso. Dans certains quartiers, l’on trouve des puisards à l’extérieur de la cour, ils sont pleins, ne sont pas vidangés et ça coule sur la voie publique. Certains vident nuitamment leurs puisards sur la voie publique. Ce qui expose à des maladies comme le cholera, d’autant plus que les enfants s’amusent dans la rue et peuvent patauger dans ces eaux souillées. «Ce sont des infractions punies par la loi. Et nous sommes chargés de cela », fait savoir Séraphin Sanon. «Si votre voisin le fait, vous devez signaler cela à la police qui agit de façon anonyme. Le fautif va payer une amende. Alors il va comprendre que ce qu’il fait n’est pas bien », lance-t-il comme appel.
D’autres balayent la cour, mais il n’y a pas de poubelle. Pour y remédier, « nous avons pour objectif une cour, une poubelle », annonce le chef de service de l’hygiène et des nuisances de la police municipale. Ainsi, si vous finissez de balayer, vous y mettez les ordures. Et vous vous attachez les services de ceux qui font la pré-collecte des ordures. Ils vont passer une ou deux fois dans la semaine prendre les ordures et aller les déposer où la mairie leur a indiqué, moyennant 500 ou 1000 FCFA par mois.
Alors, la police municipale a « décidé de faire une mission pour sensibiliser la population par rapport à l’hygiène et l’assainissement. Aujourd’hui, il y a beaucoup de maladies. Si nous-mêmes, nous ne sommes pas propres à l’intérieur et autour de nous, ça devient un problème », explique-t-il. Pour ce faire, les éléments de la police municipale sont passés maison par maison pour sensibiliser là où ça ne va pas.
Si l’activité s’est déroulée ce vendredi dans trois secteurs, elle va s’étendre sur pratiquement tous les secteurs de la ville prochainement. Après tout cela « si ça continue, on va passer par la phase répressive », prévient le Contrôleur de police Séraphin Sanon.
Aly KONATE
alykonat@yahoo.fr