C’est une idée de la direction de communication et des relations presse, à laquelle le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a donné suite. Il s’agit de conduire les hommes de médias et le personnel civil de ce ministère sur un champ de tir pour les familiariser avec le bruit des armes. A l’occasion, ils ont découvert le centre d’entrainement des unités d’intervention de la Police nationale, le jeudi 28 février.

Pour cette sortie d’immersion, rendez-vous a été donné au sein du ministère de la Sécurité, avec une précision de taille, venir en tenue de sport. La peur se lisait sur certains visages à l’entrée du ministère. Les interrogations venaient aussi bien des hommes de médias que du personnel civil du ministère. C’est une formation pure et dure qu’ils allaient subir. Dans cette ambiance d’inquiétudes, le chef de la sécurité du ministère, Filmon Ouédraogo, et ses collègues ont pris la peine de recevoir les hôtes du jour tout en leur disant de se mettre en rang comme à l’école primaire avant de rentrer dans les classes. Avant de prendre le départ, il montre en quelques minutes à leurs hôtes du jour, les salutations. “Garde à vous”, repos, saluer”.  Une répétition s’en suivit avant l’embarquement dans les cars, même si certains avaient du mal à suivre le rythme des pas. Les journalistes et le personnel civil dudit ministère sont embarqués dans deux cars en direction du centre d’entrainement à une dizaine de kilomètres de la capitale, Ouagadougou. En cours de route, les deux groupes sont nommés respectivement GAMA 1 et GAMA 2.

“Vous êtes des VDP de la communication et les VDP du ministère de la Sécurité”

Sur le site, à l’arrivée des deux cars il n’y a pas de comité d’accueil. Plus de cinq cents jeunes policiers en formation sont assis à même le sol, écoutant attentivement les consignes de leurs instructeurs.  A la descente du car, les groupes se mettent en ordre en attendant qu’on leur souhaite bonne arrivée.  Après quelques minutes d’attente, le Secrétaire général du ministère de la sécurité, le commandant Ahmed Ouédraogo, arrive. Aussitôt, les hôtes mettent en pratique ce qu’ils ont appris avant d’arriver au centre, à savoir les salutations d’usage. “Garde à vous, repos”. Ainsi le parloir est mis en place pour permettre au SG de s’adresser aux journalistes et personnel civil du ministère. Le commandant Ahmed Ouédraogo soulignera que cette activité rentre en droite ligne de l’appel du chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, à savoir l’engagement de tous dans le cadre de la reconquête du territoire national. En tant qu’homme de médias, dira-t-il, “ votre travail a une grande importance sur le moral des hommes sur le terrain ». Avant de prendre congé, il les laisse entre les mains du responsable du centre d’entrainement des unités de la Police nationale, le commissaire principal de Police Emmanuel Lankoandé et ses hommes. Et la formation commence par le tour de propriété, à pas de course avant d’aller sur le champ de tir.

Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, félicite les participants

Sur le champ de tir, les instructeurs se sont succédé pour apprendre aux journalistes et au personnel civil du ministère de la Sécurité, les parties de l’arme, les règles pour tenir une arme, comment charger l’arme, comment reconnaitre les types d’armes par le bruit. Ainsi les journalistes et le personnel civil du ministère se sont essayés aux tirs avec différentes armes. Selon le lieutenant de Police, chef de la sécurité du ministère de la Sécurité, Filmon Ouédraogo, les journalistes et le personnel civil du ministère de la sécurité ont vécu en une journée, ce que les VDP et les policiers vivent au quotidien lors de leur formation. A la fin de la séance les journalistes et personnel civil ont reçu un cadeau du commandant de centre de formation des VDP. Un repas en groupe comme le font les jeunes policiers en formation, avant de prendre la route du retour.  Au ministère, les journalistes et le personnel civil formés ont été reçus par le ministre de la Sécurité, qui leur a traduit ses félicitations pour l’engouement et la détermination qui les a animés lors de cette séance d’immersion.  Il a indiqué qu’une autre formation était en vue dans les mois à venir. Celle-ci durera deux, voire trois semaines. Chaque participant aura son paquetage.

Firmin OUATTARA