L’interruption du trafic sur la route Bobo-Banfora, suite à l’endommagement du pont de Tarfila, n’est pas sans conséquences pour les Banforalais. L’économie a pris un coup et certains produits de première nécessité comme le gaz et le carburant commencent à se faire rares.
Les fortes pluies tombées les 7 et 8 octobre 2024 ont endommagé le pont de Tarfila. La circulation a été interdite par les autorités. Une semaine après, les conséquences sont durement ressenties par les chauffeurs routiers, les populations et par les usagers de la voie. Dans la ville de Banfora, certaines stations-services commencent à manquer de carburant. Déjà au niveau des stations, il n’est pas rare d’apercevoir des rangs tortueux, l’attente est longue dans ces stations qui ont du carburant car beaucoup de stations en manquent dans la ville de Banfora. Le gaz butane également commence à se faire rare. Dame Sourabié, une habitante de Banfora, dit avoir fait le tour de la ville ce lundi 14 octobre, avec ses deux bouteilles de gaz de six kilogrammes et de douze kilogrammes vides, sans pouvoir obtenir gain de cause. «Nous souhaitons que des solutions rapides à cette question de pont soient trouvées, sinon à l’allure où vont les choses ça ne sera pas facile pour les citoyens», interpelle dame Sourabié. C’est également l’avis d’un conducteur de poids lourds garé il y a environ 120 heures. «Ce que nous voulons, c’est qu’ils viennent vite arranger le pont et nous allons passer», lance-t-il, le cœur plein de déception.
L’impact économique
Autour du pont de Tarfila, le spectacle est à la fois triste et impressionnant. De longues files de camions stationnés sur une distance d’au moins 8 km, depuis Tarfila jusqu’à l’autre bout de la ville de Banfora. Certains camionneurs ont même garé dans des six-mètres en attendant le rétablissement du trafic. Le trafic routier entre Bobo-Dioulasso et Banfora a récemment été interrompu en raison de divers incidents, notamment des accidents de la route et des travaux d’entretien sur la route nationale 7. Cette situation a provoqué des embouteillages importants et a impacté les transports de marchandises et de passagers. Les autorités locales ont fait aménager des déviations pour fluidifier le trafic, mais les usagers ont exprimé des frustrations face aux longs délais d’attente. Des mesures de sécurité accrues ont également été instaurées pour prévenir les accidents, avec des contrôles routiers renforcés. Les impacts économiques sont notables, car cette route est cruciale pour le commerce entre les deux villes. Les commerçants locaux, en particulier, subissent des pertes dues à la disruption des livraisons. Les autorités travaillent activement à rétablir la circulation tout en améliorant les infrastructures pour éviter de futurs problèmes. Des campagnes de sensibilisation sur la sécurité routière sont également prévues pour encourager une conduite responsable.
Besseri Frédéric Ouattara/Correspondant