Jobs vacances : Une pratique en plein essor dans la ville de Sya

Dans les grandes villes du Burkina, les vacances scolaires sont une aubaine pour préparer l’année scolaire à venir, particulièrement à Bobo-Dioulasso.

Si les vacances scolaires sont connues de tous pour être des temps de repos, tel n’est pas le cas pour les élèves issues des familles démunies. Dès l’entame du mois de juin qui coïncide avec le début des vacances scolaires, ces derniers prennent la ville en otage à la recherche de quoi assurer la prochaine rentrée scolaire. Les artères de la ville, les gares routières, les marchés et autres coins de rassemblement, sont leurs nids.

Ces activités, faut-il le rappeler, sont de tous genres : vente de fourneaux, d’unités de recharges, de fruits et biscuits, de friperies, etc. pour ceux résidents en ville. Et en campagne, ils s’adonnent pour la plupart à des travaux champêtres qu’ils exécutent sous forme de contrat journalier. Au cours de leurs activités, ils sont confrontés à pas mal de difficultés dont les escroqueries, les vols et menaces. Souvent de la part de clients malintentionnés qui sont étonnés de voir les enfants déjouer leurs manœuvres.

Courageux et déterminés qu’ils sont, ces derniers arrivent à surmonter les difficultés et soutiennent même leurs parents en contribuant aux dépenses quotidiennes, en plus du soulagement qu’ils leur offrent en couvrant eux-mêmes les dépenses de l’année scolaire (fournitures scolaire, frais de scolarité, ténues et l’argent du petit marché). « Pendant les vacances, nous aidons notre oncle à vendre des fourneaux et des sceaux. Par jour on peut gagner 1500fr et plus si le marché est bon.

Avec ça, on arrive à payer notre scolarité », nous ont confié Akim Traoré, Ismaël Traoré et Sékou Aziz Traoré, tous en classe de CE1. Dans les gares routières, c’est la vente des biscuits qui marchent. «Nous, nous vendons des biscuits et des portes- monnaies à partir de 8h et on rentre à 18h. On aide nos parents à la maison, car ils n’ont pas assez de moyens. Et nous payons nos fournitures nous-mêmes.

Nous sommes trois enfants à la maison. L’un fait la mécanique, l’autre la menuiserie et moi, je vends des biscuits », ont laissé entendre Oussény Sawadogo et Yacouba Ouattara.

Mohamed Roland YO/ Stagiaire