Le Covid-19 à l’Elysée, qu’en est-il dans nos palais présidentiels ?

Le Coronavirus est entré à l’Elysée, le cœur de la République de France. Le président Emmanuel Macron a été testé positif à la maladie qui fait trembler tout le monde entier. Notamment le monde occidental où il a fait et continue de faire des ravages. L’information a été donnée hier en milieu de matinée par l’Elysée. Du coup, Emmanuel Marcon s’est isolé pour une semaine pendant laquelle il travaillera par visio-conférence et au téléphone. Avant Emmanuel Macron, c’est le Premier ministre britannique qui a souffert de la maladie, mais il en est guéri. La France est donc temporairement malade, même si le président va poursuivre son travail. Son Premier ministre, Jean Castex qui a eu avec lui un déjeuner il y a quelques jours, s’est lui aussi isolé. Le temps de voir plus clair.

Le moins que l’on puisse dire, c’est la rapidité et le fait même d’annoncer publiquement que le président est atteint de la maladie à Coronavirus. En fait, dans les démocraties occidentales, la maladie du chef n’est pas un tabou. Car, comme tout le monde, il tombe malade. Autrement, c’est un homme comme tous les autres hommes. Autant le citoyen lambda peut être malade de diarrhée pour avoir mangé ou bu quelque chose d’incompatible avec son régime, autant le chef de l’Etat peut en être malade. Il contracte le rhume, la toux, le paludisme, le coronavirus comme tout le monde. Malheureusement, dans nos palais africains, parler de la maladie du chef, surtout quand il est effectivement malade, constitue un crime de lèse majesté. La santé du chef, on n’en parle pas. Comme si le chef ne tombait pas malade. Et pourtant !

La maladie du chef ne doit plus être un tabou. Les citoyens ont besoin de savoir que leur chef se porte bien et est en mesure de faire convenablement son travail. Ne serait-ce que pour des raisons de compassion, les citoyens ont le droit de connaître le bulletin de santé de celui qui les gouverne. Non pas pour disputer son fauteuil si toutefois il est malade, mais parce que c’est le premier citoyen du pays.

Emmanuel Macron va sortir de son isolement (c’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter) et reprendre convenablement son travail de président de la République. La France ne s’en portera pas mal. Comme d’autres présidents avant lui ont été malades, mais ont poursuivi et repris leurs activités.

L’Afrique doit apprendre à changer. On est heureux de savoir que le Coronavirus n’arpente plus les couloirs des palais des Républiques. Il ne s’invite plus dans les conseils des ministres, ni dans la haute administration. Il est dans la communauté. N’est-ce pas ce qui doit nous interpeller à plus de vigilance ? Car, c’est au sein du bas peuple que la prise en charge des malades est plus difficile. Et ce d’autant plus que dans ces milieux, on ne croit même pas à l’existence de la maladie. Dommage !

Dabaoué Audrianne KANI

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