Libération des emprises des voies publiques à Bobo :«Nous allons obéir pour le bien de notre pays», promet des occupants

Des communiqués des Présidents des délégations spéciales (PDS) d’arrondissements de la commune de Bobo-Dioulasso sont diffusés ces derniers jours via les différents outils de communication de la maire de la commune de Bobo-Dioulasso avec la même teneur. Sensibiliser les populations installées anarchiquement sur les emprises des routes nationaux et les accotements des voies publiques à l’intérieur de la ville.

 

Ces communiqués sont clairs : les personnes occupant de façon anarchiques les emprises des principales artères et les accotements des voies publiques à l’intérieur de la ville de Bobo-Dioulasso sont invitées à les libérer sans délai. Il s’agit notamment de la Route Nationale numéro 1 (RN 1), du rond-point «Place de la Femme » au portique bienvenue à Sya ; le Boulevard Châlons-en-Champagne, du rond-point « Place de la Femme» en passant par la Maison de la Culture Monseigneur Anselme Titianma SANON au rond-point du Cinquantenaire ; l’Avenue Louveau, du rond-point du Cinquantenaire en passant par la Brigade Nationale des Sapeurs-pompiers ; l’Avenue Charles De Gaulle, du rond-point « Place de la Femme» jusqu’au rond-point de la Nation. Sont également concernés, les kiosques et toutes autres réalisations installées sur les caniveaux et le long des clôtures des établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et supérieur. Les communiqués rappellent également que toute occupation du domaine public obéit à des dispositions règlementaires et est conditionnée par l’obtention d’une autorisation délivrée par l’autorité compétente. Si les sensibilisations ont commencé, sur le terrain les gens sont toujours installés comme pour dire, tant qu’on ne vient pas nous chasser on est là. Si certains semblent ignorer les différents communiqués d’autres sont au courant mais semble ignorer que cela les concerne. C’est le cas de Mariam Ouédraogo, installée à moins de deux mètres du goudron longeant le marché des fruits et légumes de Bobo. «J’ai vu à la télé que tous ceux qui occupent les espaces publiques à Ouagadougou doivent libérer les lieux, surtout les boutiques et les petits commerces qui sont installés sur les caniveaux et certains ont même été chassés. A Bobo-Dioulasso j’ai entendu dire qu’ils ont commencé à fermer certains coins et demandé aux gens de quitter mais ils ne sont pas encore arrivés là. Je pensais qu’ici nous ne sommes pas concernés», laisse comprendre Mariam Ouédraogo qui évolue dans la restauration. Quant à Mamadou Maïga, vendeurs d’articles divers, lui ignore véritablement les messages de sensibilisation mais dit être prêt à se soumettre à la règlementation. «Nous avons appris la nouvelle à Ouagadougou, nous avons vu des gens libérés des routes. Pour ce qui nous concerne, nous voulons aussi la paix dans notre pays. Ce que les plus hautes autorités ont décidé nous ne pouvons que suivre cela. Personnellement je ne suis informé que les gens doivent libérer les accotements des voies à Bobo-Dioulasso. Mais si c’est le cas nous allons obéir pour le bien de notre pays», a fait savoir ce dernier.

Aymeric KANI

Simone Marie-Claire Millogo/Stagiaire