Marché de Sarfalao : ces boutiques qui valent 7 millions FCFA

Notre équipe de reportage a fait un tour mercredi 28 avril 2021 à l’espace non loin du maquis Kenys au secteur 17 (Sarfalao) de Bobo-Dioulasso où se sont installés certains commerçants après la démolition de leur marché en 2019. Aujourd’hui le marché est en reconstruction mais les conditions d’acquisition des magasins et hangars ne sont pas à la portée de tous. Réactions !

Après la démolition du marché de Sarfalao (secteur 17) communément appelé «CSPS lôgô» en 2019, certains commerçants se sont installés à l’espace Kabakourou Missiri et d’autres à l’espace non loin du maquis Kenys.

Les travaux pour la reconstruction de l’infrastructure ont débuté en 2019 et se poursuivent. Même si les commerçants sont impatients de réintégrer leur marché, les conditions d’acquisition des magasins et hangars suscitent en leur sein des grincements de dents. Moussa Segda, un des commerçants témoignent : « beaucoup de personnes se sont inscrites pour bénéficier de magasin mais les prix sont très élevés.

On nous a dit que les magasins qui sont aux abords de la voie en latérite coûtent entre 6.000.000 et 7.000.000 FCFA et les hangars varient entre 400.000 et 450.000 FCFA, mais les payements se font par tranche. Franchement, j’ai souscrit mais je n’ai pas d’argent pour m’offrir un magasin ou un hangar ». Aminata Samadoulgou, est aussi ancienne vendeuse sur le même marché. Elle a pu s’inscrire pour obtenir un hangar. Même si elle arrive à payer, elle estime que le coût du hangar est excessivement élevé. « On veut qu’on construise le marché, mais les prix des boutiques sont trop.

Moi, j’ai pris un hangar à 435.000 FCFA et on nous a donné un délai de 18 mois pour payer. J’ai commencé à payer depuis le mois de janvier 2021. J’ai débloqué 100.000 F CFA pour le premier versement et la même somme pour le deuxième versement, alors qu’on m’avait demandé 110.000 FCFA pour le premier versement », a-t-elle laissé entendre.

Une clientèle de plus en plus rare

Si Moussa Segda et Aminata Samadoulgou ont pu s’inscrire sur la liste, ce n’est pas le cas pour Fatimata Sangaré. Elle était en déplacement au moment où on dressait la liste. « La difficulté majeure actuelle que nous rencontrons sur le site est que l’eau rentre partout pendant la saison hivernale. Il arrive souvent que l’eau emporte nos produits. Egalement, depuis que nous sommes venus ici, la clientèle n’est pas au rendez-vous », dit-elle.

Elle demande l’indulgence de l’autorité pour permettre à ceux qui n’ont pas pu s’inscrire de le faire. Mais pour Aminata Samadoulgou «si le marché est achevé et qu’on n’a pas pu payer, l’autorité doit nous laisser l’intégrer en attendant qu’on puisse payer le reste, parce qu’il n’y a pas de clientèle ». Les regards sont désormais tournés vers la mairie de l’arrondissement 5.

Casimir Seyram KAVEGUE