Ils étaient nombreux, le 3 juillet 2021, à se rassembler à la place Tiéfo Amoro de Bobo pour battre le macadam jusqu’au gouvernorat, à l’appel de l’opposition politique. L’objectif était de dénoncer la mauvaise gouvernance et de rendre hommage aux victimes du terrorisme.
Avec à leur tête Salia Sanou, ancien député et maire de la commune de Bobo- Dioulasso, les manifestants ont pris d’assaut des artères de la ville de Sya, avec pour direction, le gouvernorat de Bobo-Dioulasso. Ceci dans le but de soumettre leur doléance au locataire des lieux.
Était également présente, Fatou Ziba, ancienne maire de l’arrondissement 4 de Bobo. Celui par contre qui a brillé par son absence est Christophe Sanou, maire de l’arrondissement 5 de Bobo et Secrétaire général du CDP dans le Houet. Des sources contactées affirment que ce dernier était en deuil et se trouvait à la morgue du CHUSS au même moment pour la levée du corps de son neveu dont l’enterrement a eu lieu ce même jour à 11 heures à Koua.
« Trop de morts, trop de deuils, y a n’en marre de l’incompétence du gouvernement », « Non à la discrimination entre les corps et les unités des FDS ». Pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des manifestants.
Mais arrivé à destination (gouvernorat), les manifestants avaient en face d’eux, le Haut-commissaire de la province du Houet. Cette situation a failli faire dégénérer la marche, puisque les manifestants insistaient pour être accueilli par le gouverneur Antoine Atiou. Mais une fois revenu à la raison, ils ont pu remettre leur doléance à Lamine Soulama, qui a promis de la faire parvenir à qui de droit.
Ces derniers demandent au gouvernement en place de prendre des mesures fortes pour ramener la paix et la sécurité au Burkina. Car sans paix ni sécurité, disent-ils, aucune action de développement n’est envisageable.
« Sans paix ni sécurité, tout espoir pour les déplacés internes de retrouver leur village, leur domicile, leur champ, serait illusoire. Sans paix ni sécurité, aucune amélioration des conditions de vie des travailleurs ne serait possible », scandent-ils.
Pour l’heure, l’opposition dit réitérer sa disponibilité pour discuter de toutes les questions relatives à la sécurité du pays et appelle à l’organisation urgente des assises sur la sécurité.
Au regard de la situation sécuritaire, l’opposition politique et les OSC réclament dans l’urgence la dotation conséquente des FDS en matériel adéquat.
Abdoul-Karim Etienne SANON