Le vendredi 12 janvier, le Directeur général de la SOFITEX, Boubakar Sidiki B. Seye, a procédé au lancement du traitement mécanisé de la semence vêtue de coton. La cérémonie a eu lieu à l’usine SOFITEX Bobo III.
La machine qui permet de faire ce traitement mécanisé de la semence vêtue de coton est le fruit d’un partenariat entre SOFITEX et son partenaire Syngenta. De technologie allemande, la machine dénommée Niclass, permet de traiter « 3 tonnes de semence par heure », selon le technicien de Syngenta. Elle a 4 grande composantes. La première, c’est le bac où l’on fait le mélange des produits pour faire ce qu’on appelle la bouillie ; la deuxième est l’alimentation des graines vers la machine ; la troisième est la balance qui va assurer le bon pesage des semences ; la quatrième c’est le cylindre au milieu qui va assurer le bon traitement de la semence.
Il faut noter que la SOFITEX, avec les producteurs, utilise deux types de semences : la semence délintée et la semence vêtue. La semence délintée est débarrassée du linter et avec un enrobage bien précis. A cet effet, la SOFITEX dispose d’une machine de délintage à Kourouma.
Mais jusqu’à présent, le traitement de la semence vêtue se faisait de façon manuelle, auparavant par les producteurs puis par les agents de conditionnement de la SOFITEX, avec tous les risques inhérents.
« L’acquisition de cette machine va nous permettre de mieux traiter la semence vêtue par l’enrobage et cela va permettre de protéger la semence avant les semis, pendant qu’elle est sous terre, jusqu’à ce qu’elle germe. Et les 30 premiers jours, la plante est protégée contre les champignons et les insectes qui détruisent les cultures. Et à partir du 30ème jour, les traitements foliaires prennent le relai », se réjouit Abdramane Thiombiano, Directeur de la production cotonnière de la SOFITEX. Car, « la semence constitue le premier intrant agricole, parce que c’est la semence qui contient le potentiel de production d’une spéculation donnée », justifie-t-il.
Pour Boubakar Sidiki B. Seye, le Directeur général de la SOFITEX, cela marque une nouvelle avancée pour la SOFITEX. « Ce matin je suis très content de la visite de cette machine de traitement de semence vêtue du coton. Parce que tout commence par la semence. Au niveau du traitement, on a quitté depuis beaucoup d’étapes. Parce que pour mélanger la semence avec le produit ce n’est pas simple pour nous producteurs. S’il y a le mélange avec la machine, ça va nous permettre de gagner en temps. Parce que pour aller traiter la graine au champ pour donner aux enfants pour semer, ce n’est pas facile. S’il y a une machine pour traiter, ça nous permet d’avoir beaucoup de temps. Tu prends la semence bien traitée, tu es rassuré que tout est traité normalement avec le produit, tu vas semer avec de bonnes semences », apprécie El Hadj Zoé Drissa Koté, responsable à l’organisation de l’UNPC-B.
Avec cette nouvelle technologie, « nous pouvons avoir des gains de 30 à 35% en plus de ce que nous avions auparavant », affirme Abdramane Thiombiano, Directeur de la production cotonnière. A condition que « les autres activités telles que la fertilisation, la protection phytosanitaire aérienne, sont menées à bien », précise-t-il. C’est pourquoi, il invite les producteurs à abandonner les mauvaises pratiques telles que le mouillage, le trempage des semences traitées pour amorcer la germination, le pralinage avec le poudre de néré, avec le sable. Pratique qui font partir également le produit qui doit protéger la semence et la plantule.
Aly KONATE
alykonat@yahoo.fr