Des Hommes de médias ont visité quelques chantiers en cours d’exécution à Bobo-Dioulasso dans le cadre des initiatives présidentielles, le vendredi 8 août 2025. Ces visites ont eu lieu en marge d’un atelier d’information sur ces initiatives, organisé par le Bureau National des Grands projets du Burkina (BN-GPB).
Journée aux pas de course sur des chantiers et réalisations dans le cadre de la mise en œuvre des initiatives présidentielles, pour la soixantaine de journalistes, communicants et créateurs de contenus sur les réseaux sociaux. A Belle-Ville, secteur 29 de Bobo, les visiteurs du jour ont été sur le chantier du Centre Médical Communal (CMC) dudit secteur en construction, projet inscrit dans l’initiative présidentielle pour la santé (IPS). Le taux de réalisation y est de 11% avec un délai d’exécution consommé de 58%. Pour Drissa Traoré, coordonnateur de l’IPS, il faut que l’entreprise mette les bouchées doubles afin de respecter le délai de livraison.
Un amphithéâtre de 1000 places à l’Université Nazi BONI
Avant cela, les Hommes de média se sont rendus à Nasso, à une quinzaine de km de Bobo-Dioulasso. Là-bas, à l’Université Nazi BONI, progressivement, un amphithéâtre de 1000 places et un bâtiment pédagogique voient le jour dans le cadre de l’initiative présidentielle pour une éducation de qualité (IPEQ). Sur ce chantier les gros-œuvres du rez-de-chaussée et du premier étage sont déjà achevés, nous dit Donatien Bama, responsable du suivi et du contrôle technique. Il ajoute que « nous sommes en train de couler les planchers du deuxième étage, pendant que les poteaux du troisième étage commencent à monter. Pour l’amphithéâtre, les fondations et les structures sont déjà finies et les gradins déjà coulés ». Pour atteindre un tel résultat, ce sont 300 ouvriers qui travaillent en continue sur le chantier. Le bâtiment pédagogique aura un mini-amphithéâtre de 210 places, plusieurs salles de cours, des bureaux administratifs, des laboratoires spécialisés, une cafétéria et des espaces réservés aux doctorants. L’amphithéâtre principal qui comptera 1 000 places, disposera aussi de quatre laboratoires pédagogiques modernes. Le projet a démarré en fin février 2025 et l’infrastructure doit être livrée en fin octobre 2025, c’est-à-dire opérationnelle pour la rentrée académique prochaine.
La construction d’un stade de football de 15000 places en cours
Autre domaine, cette fois-ci, celui du football. Un stade de football est en construction à Léguéma, dans le cadre de l’initiative présidentielle pour la relève et la promotion de l’élite sportive (IP-RELIS). Plus tôt au cours de la journée de ce 8 août, les Hommes de média étaient sur ledit chantier. La structure du stade est métallique. Les travaux sont avancés selon les responsables de l’entreprise commise à la tâche. Les fondations sont presque toutes terminées et c’est l’étape du montage de la structure métallique, ensuite seront montés les préfabriqués pour les gradins. Sans oublier aussi que le stade sera couvert pour apporter plus de commodité aux supporters. Notons qu’il y a 140 personnes qui travaillent sur le chantier et 80% sont des Burkinabè. Au fur et à mesure que le chantier avance, le nombre de personnel pourrait être augmenté, précisent les responsables de l’entreprise turque en charge des travaux.
Une bretelle d’accès au CHU de Pala pour faciliter l’accès
La visite du chantier de construction d’un stade de football à Léguéma a fait place à celle de la réalisation d’une bretelle d’accès au Centre Hospitalier Universitaire de Pala, à la sortie de Bobo-Dioulasso sur la route nationale n°1. Là-bas, les véhicules de chantier de Faso Mêbo sont à l’œuvre. Le Lieutenant Kapioko Elvis, commandant les brigades routières de Faso Mêbo à Bobo, précise que c’est une chaussée de trois voies, longue d’environ 2,3 kilomètres, avec une voie express pour l’hôpital et deux voies pour les usagers. Un giratoire sera lui aussi réalisé pour faciliter la communication avec la RN 1, rassure-t-il, sans oublier la construction d’un parking. Les travaux ont débuté le 2 juin et « actuellement nous sommes en phase de terrassement », laisse entendre le Lieutenant Kapioko. Il précise que la condition climatique n’est pas un frein pour les travaux en cours qui finiront dans les meilleurs délais.
De l’engouement sur le site de Faso Mêbo à Bobo
Dans la matinée, avant d’arriver sur le chantier de la bretelle d’accès au CHU de Pala, les journalistes, communicants et créateurs de contenus sur les réseaux sociaux se sont rendus sur le site de l’initiative présidentielle Faso Mêbo à Bobo, au sein du village artisanal au quartier Bindouguousso. Là-bas, ils sont accueillis par le Capitaine Mamadou Hema. Il dit que le site ne manque pas d’engouement et les deux ateliers de production montés en ce lieux tournent tous. A l’entendre, le site est capable de confectionner 800 m² de pavés par jour avec à disposition 15000 moules à pavé. Par contre, il souligne que la phase de pose est lente pour des raisons de main d’œuvre, quoiqu’il arrive que des pensionnaires de la Maison d’arrêt et de correction de Bobo leur prête main forte.
A la MACB, la réinsertion des détenus prend forme grâce à l’IPDC
Tôt le matin, les participants à la session d’information du BN-GPB ont débuté leur tournée à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo (MACB) où ils ont vu des pensionnaires être formés en tissage du Faso dan fani et à la confection du pagne Kôkô dunda. Cela a été mis en place dans le cadre de l’initiative présidentielle pour le développement communautaire. Assis sous un hangar, les bénéficiaires arrivent déjà à se servir d’un métier à tisser. Ce sont 25 détenus qui ont été sélectionnés pour cette première phase, selon des critères de bonne conduite, de motivation entre autres. L’engouement pour le programme a été important, au point qu’il a fallu restreindre le nombre de participants, souligne Bonko Lomboki, contrôleur de sécurité pénitentiaire et responsable du service chargé de la production et de la formation professionnelle. Selon lui, l’inactivité figure parmi les plus grands maux en milieu carcéral, d’où la volonté de proposer aux détenus des activités constructives et porteuses d’avenir. A entendre les détenus rencontrés sur place, c’est une opportunité qui leur est offerte de s’exprimer qu’ils ne manqueront pas de saisir. Pour cela, ils disent être chanceux d’avoir été choisis. Avant de clore la tournée de la journée, les journalistes, communicants et créateurs de contenus sur les réseaux sociaux ont été sur le boulevard Châlons-en-Champagne où Faso Mêbo pose actuellement des pavés. Profitant de l’occasion, certains d’entre eux ont retrousser les manches pour se muer en ouvriers-paveurs, le temps d’un instant.
Abdoul-Karim Etienne SANON
