Demain 25 décembre, ce sera Noël, la célébration de la naissance de Jésus, le fils de Dieu. Demain, 25 novembre ce sera aussi exactement comme l’année passée au Burkina Faso comme dans plusieurs autres pays à travers le monde. Les fidèles chrétiens célébreront la naissance de l’enfant Jésus le nez et la bouché masqués pour ceux qui auront la chance d’aller dans des églises ou dans des temples. Même là, ils ne seront pas nombreux car, pour des raisons de distanciation physique (afin d’éviter la maladie) tout le monde habituel qu’on connait ne peut accéder à l’intérieur des églises et des temples. Pour les autres, ce sera en mode confinement qu’ils célébreront Jésus. Maladie à Coronavirus oblige. Comme l’année passée, la maladie à Coronavirus aura eu raison de la traditionnelle fête de Noël. Comme quoi, quand bien même l’homme aura eu l’intelligence de tout inventé, il ne peut dominer indéfiniment la nature.
Si la maladie à Coronavirus a forcé son entrée dans les habitudes des populations avec son lot de contaminations, de malades, de morts malheureusement, il n’en demeure pas qu’elle demeure une maladie comme les autres. Qu’on peut contracter, en guérir ou en mourir. Ce n’est donc pas du fatalisme. D’ailleurs, la médecine vient de lui trouver un vaccin. Même si pour l’instant, tous les pays du monde particulièrement ceux d’Afrique, n’ont pas les moyens de se procurer ce vaccin si précieux.
Les fidèles chrétiens devront donc se tenir au respect de ces mesures barrières ; les seules pour l’instant qui prémunissent de la maladie. Si aujourd’hui on accuse la classe politique d’avoir été à l’origine de la recrudescence de la maladie à cause des rassemblements pendant la campagne politique des élections de novembre dernier, il faut que les chrétiens fassent tout pour ne pas être des vecteurs de propagation de cette maladie. C’est, pour prévenir tout cela que le clergé a déjà anticipé en prenant des mesures que chaque chrétien doit se faire le devoir de respecter scrupuleusement.
Le respect des mesures barrières ne doit pas seulement se limiter dans les églises ou dans les temples. Il doit être observé dans les domiciles et dans d’autres lieux de rencontre. Il ne doit pas non plus s’arrêter au jour de la fête de Noël, mais après la Noël ; tant que la maladie va continuer de se propager et de faire des morts. Après la Noël, chaque chrétien devra être un ambassadeur en matière de bonnes pratiques contre la maladie à Coronavirus. Car, faut-il que cela soit compris une fois pour toute : la lutte contre la maladie à Coronavirus n’est pas la seule affaire des pouvoirs publics. Mais, de l’ensemble de la population dans les villes comme dans les campagnes ; à l’église comme à la mosquée ou pendant les cérémonies coutumières. Dans tous les cas, si cela n’est pas compris comme tel, les pouvoirs publics seront contraints de prendre des mesures restrictives dont les premières victimes seront encore nous.
Dabaoué Audrianne KANI