Le Fonds d’Appui à la Presse Privée (FAPP) a tenu un atelier de sensibilisation au profit des promoteurs des médias privés du grand Ouest hier jeudi 08 février 2024. La rencontre a eu lieu à la maison de la culture de Bobo-Dioulasso.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la vulgarisation du nouvel arrêté conjoint numéro 2023-434/MCCAT/MEFP du 09 octobre 2023 portant gestion, administration, répartition et justification de la subvention annuelle de l’Etat à la presse privée.
Selon le Directeur général du FAPP, Ag Ibrahim Mohamed, « l’objectif de cette rencontre est de sensibiliser les promoteurs des médias sur la nouvelle réglementation, sur un nouvel arrêté conjoint qui régit donc la subvention de l’Etat à la presse privée. En effet, l’Etat burkinabè octroie chaque année une enveloppe de 400 millions à l’endroit de la presse privée pour l’accompagner dans sa mission de service public. Il s’agit de l’argent destiné à améliorer les conditions de travail de ces médias. C’est pourquoi, il est important de venir échanger pour qu’on puisse bien s’approprier cette réglementation ».
Des innovations majeures du FAPP
Pour le Directeur général du FAPP, « nous avons des attentes car dans la nouvelle réglementation, il y a des innovations. Désormais pour tout média, il faut être à jour de ses obligations sociales et fiscales pour bénéficier de la subvention de l’Etat, parce que c’est l’argent du contribuable qu’on donne à ces entreprises de presse. Le contribuable ne peut pas comprendre que l’entreprise qui bénéficie ne veux pas payer ses impôts. Aussi, pour souscrire à la subvention, il faut des preuves matérielles comme par exemple la carte de presse du journaliste. Ainsi, il faut qu’on y aille vers la preuve du document officiel qui montre la qualité et le statut de journaliste. S’agissant de la presse en ligne où on a le plus de médias qui bénéficient du fonds, il est nécessaire d’assainir un peu le milieu parce que il y a trop de demandeurs ».
« Nous sommes très regardants sur la qualité. Pour la presse en ligne, il faut avoir deux ans d’ancienneté et avoir deux journalistes déclarés à la CNSS. En outre, ces médias doivent produire au moins deux articles par jour durant toute l’année », précise-t-il.
Pour sa part, Mountamou Kani, Directeur de Publication de L’Express du Faso et président de l’Association des patrons de presse des Hauts-Bassins, a apprécié ce cadre d’échanges. « C’est une très bonne chose parce que toute formation est appréciable. Cela concerne un arrêté conjoint qui a été pris sur la subvention de l’Etat à la presse privée et le crédit aux organes de presse. En décidant de nous former sur les nouvelles orientations de ces textes, cela nous permettra effectivement de savoir comment s’y prendre à temps surtout pour respecter les conditions de l’arrêté. Et aussi comment justifier à la fin quand on est bénéficiaire. Notre satisfaction est grande du fait qu’il est souvent difficile de gérer ou de justifier ce fonds, surtout lorsque l’on ne connait pas les règles. Donc, nous disons que le FAPP a fait œuvre utile à travers cet atelier de sensibilisation », dit-il.
Ben Alassane DAO