Nuit cinématographique de l’ISTIC : «Les Stagiaires nous ont présenté deux films de belle facture», Mountamou Kani

L’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) a organisé le samedi 10 juillet 2021, une nuit cinématographique à la RTB2/Hauts-Bassins. Cette soirée marque la fin du voyage pédagogique des stagiaires de l’ISTIC présents à Bobo-Dioulasso depuis le 4 juillet.

La salle Casimir Koné de la RTB2/Hauts-Bassins était bondée de monde en cette soirée cinématographique. Les cinéphiles bobolais n’ont pas voulu se faire conter l’événement. Il s’agit des films «Se grossir les fesses et les seins, un phénomène qui prend de l’ampleur au Burkina Faso», réalisé par Frédéric Nikiéma et «Double peine pour les détenus mineurs», conçu par Pélagie Diébré.

Frédéric Nikiéma avoue avoir réalisé ce film dans des conditions difficiles au moment où certaines personnes n’acceptaient pas se confier à sa caméra et micro. Pour lui, c’est une manière de montrer les dangers liés à la consommation de ces produits. «C’était pour faire comprendre à travers les interventions de la dermatologue que derrière cette pousse des fesses et seins, il peut avoir des maladies comme les cancers de la peau», dit-il. Le deuxième film documentaire, «Double peine pour les détenus mineurs» de Pélagie Diébré, met à nu les conditions de détention des mineurs de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO).

Elle dit avoir réalisé ce film dans des conditions pénibles. Donc, il a fallu s’armer de courage et d’enthousiasme pour y arriver. Elle a aussi patienté pendant deux mois, pour avoir l’autorisation d’accéder à la MACO. «C’était vraiment nécessaire de réaliser ce film, parce qu’une fois à la MACO, la réalité était vraiment choquante. Les conditions de détention ne sont pas du tout réunies pour accueillir des mineurs.

Les cellules dans lesquelles ils sont et les aliments qu’ils en consomment ne sont pas très agréables. J’espère qu’avec ce film, les autorités seront touchées et qu’elles vont revoir les conditions de détention des mineurs incarcérés à la MACO», a laissé entendre Pélagie Diébré. Ces films ont été bien appréciés par des spectateurs à l’image de Mountamou Kani, co-parrain de la soirée, par ailleurs Directeur de publication de L’Express du Faso et Arsène Evariste Kaboré, Secrétaire général de l’ISTIC.

Casimir Seyram KAVEGUE