Période de froid à Bobo-Dioulasso :les vendeurs de vêtements chauds font grise mine

En cette matinée du 13 novembre 2024, une équipe de L’Express du Faso est allée à la rencontre de quelques vendeurs de vêtements chauds, afin de s’imprégner des nouvelles du marché en ces débuts de temps de fraîcheur.

Les pull-overs sont devenus quasi incontournables en ce moment de fraîcheur où le besoin de confort et de chaleur se fait sentir. Mais, pour la plupart des vendeurs bobolais la période d’harmattan ne rime pas forcément avec les bonnes affaires. Selon plusieurs d’entre eux, cette année le froid attendu les premiers instants de la période n’est pas au rendez-vous, ce qui fait que les pull-overs, les blousons et autres accessoires contre le froid ne s’achètent pas. Issa Tontorogobo, vendeur de blousons et pull-overs au bord d’une voie du secteur 9 de la ville, affirme que « la fraîcheur n’a pas encore bien débuté, ce qui fait que le marché est encore morose. Les friperies n’ont pas de prix fixe, contrairement aux pull-overs et blousons prêts à porter, ce qui fait que souvent, on débat longuement avec le client avant de trouver un accord. Souvent on gagne, souvent on perd. Ce sont les risques du métier ».
Souleymane Ouédraogo, lui, dit que « le commerce, c’est notre métier. La vente des pull-overs est notre quotidien. Nous le faisons pour gagner notre pain quotidien. Donc, il n’est pas question pour nous de nous amuser avec ce boulot. Cette année, le marché est très lent. En friperie, il n’est pas possible pour nous d’imposer un prix fixe pour nos produits. Le client vient, choisit ce qu’il veut on en discute et si cela nous convient on conclut la vente ». Il renchérit en ces termes : « mais on ne se plaint pas quand même, car les jours ne sont pas les mêmes. Il y a des jours où le marché est très bon, comme il y a des jours également où on peut ne rien vendre. Ce qui est sûr, on laisse tout entre les mains de Dieu ». Cependant, Marietou Sanfo, vendeuses de chaussettes, installée à l’extérieur du marché de fruits et légumes de Bobo-Dioulasso, pense que « le marché est très lent à mon niveau. Vraiment cette année je ne comprends pas. J’ai ma balle de chaussettes que j’ai ouverte depuis deux semaines. Mais depuis lors, je n’ai même pas vendu la moitié. Or je vends mes chaussettes à seulement 100f la paire. Mais comme tout ce que Dieu fait est bon, on espère toujours que ça va aller ».
Rachidatou COMPAORE
Steeve SANOU/Stagiaire