400 tonnes de vivres pour Djibo : Activistes, voici à quoi servent les réseaux sociaux

Face aux SOS de Djibo, Sohlan, Sebba, Pama, Barsalogho, une initiative quasi spontanée a vu le jour pour la collecte de vivres sous la direction d’Alain Christophe Traoré connu sous le pseudo d’Alino. 72 heures c’est le temps qu’il a fallu pour collecter près de 400 tonnes de vivres. En compagnie d’Ibrahim Sougrinooma, Raïssa Compaoré coordonnatrice nationale du projet, l’initiateur du projet Alino a fait le point de cette opération ce mardi 11 octobre 2022 au SIAO.

En 72 heures, l’initiative de collecte de vivres pour les zones en détresse a permis de récolter du riz, du maïs, de l’huile, du lait, du savon, de la pate alimentaire pour les villes de Djibo, Sebba, Solhan, Pama et Barsalogho. Alino explique que «face au contexte et aux SOS lancés par ces villes, je me suis dit qu’on pouvait cotiser des vivres et aider nos frères en détresse. Cette initiative doit permettre aux populations de ces villes de savoir qu’elles ne sont pas seules. De cette solidarité va naitre une union forte qui pourra aider notre pays à sortir de l’ornière».

La collecte a eu lieu du 7 octobre au 9 octobre. Plusieurs villes étaient concernées à savoir : Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Banfora, Tenkodogo, Koudougou, Manga, Gaoua, Ziniaré, Cinkansé, Bittou. Alino indiquera qu’à Ouagadougou ils ont récolté 250 tonnes de vivres, 30 à 35 tonnes à Bobo-Dioulasso et 8 à 10 tonnes dans les autres villes. L’objectif au départ était de récolter au moins 100 tonnes. Cet objectif a donc largement été atteint. L’ensemble des collectes donnent 300 tonnes alors que ce n’est pas encore terminé parce qu’Action solidaire pour sauver le soum veut fusionner avec leur initiative avec 15 tonnes. De façon prévisionnel note Alino « on pourrait se retrouver avec 400 tonnes de vivres ».

Selon la coordonnatrice nationale Raïssa Compaoré, ils ont travaillé avec plus de 200 bénévoles et certaines autorités des villes de collecte ont collaboré.  Les initiateurs de ce projet de collecte de vivres soulignent qu’ils vont prendre langue avec les nouvelles autorités qui ont donné l’assurance pour l’acheminement de ces vivres vers les populations ciblées. Selon Alino 100 tonnes iront à Djibo, 35 à 40 vers Solhan, Sebba, Pama et Barsalogho. Il a aussi noté qu’aucun vivre ne sera stocké. Dès l’arrivée, les vivres seront distribués aux populations.

Raïssa Compaoré ajoutera que la diaspora a beaucoup contribué en faisant payer des vivres par des frères au Burkina Faso pour les acheminer vers les sites de collecte. Pour l’acheminement des vivres à Ouaga, les initiateurs ont ouvert un compte Orange money, ce qui a permis de collecter 2 millions FCFA. Si après il en reste, ils vont encore payer des vivres pour les envoyer à ces populations qui souffrent loin de la capitale.

Firmin OUATTARA