De par le passé, Bobo-Dioulasso était une ville exemplaire en matière de salubrité. De nos jours, l’insalubrité a pris le dessus dans la même ville. L’arrivée de Bourahima Sanou à la tête du conseil municipal, avait donné une lueur d’espoir que la ville retrouve son statut d’antan en salubrité. Malheureusement…
Le 30 juillet 2016, Bourahima Sanou, maire de la commune de Bobo-Dioulasso, lançait la grande opération ville propre de sa cité. La ville entière a adhéré à l’initiative du maire. Ce jour, le maire avait bien dit que son action était loin d’être une œuvre politique. C’était selon lui, une façon d’inviter les citoyens de sa cité à faire de la salubrité de leur cadre de vie une préoccupation commune.
Cinq an apprès ce lancement, le constat à travers la ville est le même avant le lancement de l’opération ville propre. Bobo-Dioulasso, surtout en saison pluvieuse est une cité assez sale. Certains endroits de la cité dégagent des odeurs exécrables qui coupent le souffle. La partie nord-est du marché de fruits et légumes est bien un exemple type. Il y a cette fameuse carrière de Colma dans l’arrondissement n°2 de la ville. Le site est non seulement insalubre, mais aussi constitue un vrai danger pour la sécurité.
Bourahima Sanou et son équipe ont donné le top départ pour la propreté de la cité. Le sursaut du lancement de l’opération ville propre n’a pas fait long feu. Car Bobo-Dioulasso demeure cette ville sale. Pire, la salubrité semble être le dernier des soucis des Bobolais. Pourtant, le même 30 juillet 2016, l’appel du maire à propos était sans ambages. « J’invite chaque citoyen à nettoyer son domicile, son service… ». Il était même question d’une ténue tournante dans les arrondissements de la commune, des opérations de salubrité.
Malheureusement une fois de plus, l’appel du maire de la commune n’a pas changé le comportement des Bobolais. Avec l’effort de la mairie en matière d’équipement pour lutter contre l’insalubrité et surtout avec le courage des braves femmes de la brigade verte, le visage de la cité devait être plus reluisant. Bobo-Dioulasso reste insalubre malgré tout. Du coup, ceux qui nourrissaient l’espoir de voir la cité « mana mana », se retrouvent face à la réalité qui semble têtue !
Souro DAO