Projet de loi sur la promotion immobilière : Des immobiliers exposent leurs craintes au chef de Canton de Bobo

Les membres de l’Association des promoteurs immobiliers (API) des Hauts-Bassins étaient le samedi 1er avril 2023 chez sa majesté, le chef de Canton de Bobo-Dioulasso. Pour lui expliquer le contenu de la loi 057 adoptée par le gouvernement et qui reste à être entériné par l’Assemblée législative de transition (ALT)

Les promoteurs immobiliers et l’Etat burkinabè ne parlent pas le même langage ces derniers temps depuis la révision de la loi portant sur le foncier. Si à la sortie de la rencontre avec le ministre de tutelle en date du 6 mars dernier où les deux parties s’étaient accordées au plus sur 25 hectares ; aujourd’hui, aucun promoteur ne pourra disposer d’une superficie de plus de 5 hectares.

Eric Kientega, le président de l’API/HB dira en substance : ‘’Nous, immobiliers ; nous n’avons pas de terres, mais si d’aventure cette nouvelle loi arrivait à voir le jour, ce ne sera même pas bon pour les propriétaires terriens. Car ces derniers ne pourront même plus céder une partie de leurs terres à quelqu’un’’. Il conclut à cet effet que c’est la « guerre » des propriétaires terriens qu’ils sont en train de faire. En clair, la terre appartient désormais à l’Etat.

En réponse à ces préoccupations, sa majesté et ses conseillers ont salué la démarche de l’API/HB et disent qu’ils prendront des dispositions idoines pour les accompagner dans leurs activités d’exploitation. Aussi, sa majesté invite-t-il les responsables des sociétés immobilières à veiller aux générations futures, en menant leurs activités de façon responsable. En tout état de cause, il a rassuré les membres de l’API/HB de son soutien indéfectible à leur côté. Du reste, Eric Kientega et ses collaborateurs ont tenu à informer sa majesté de leur projet de soutien à la Commune en parcelles afin de permettre de désengorger les non-lotis. Après le chef de canton, les membres comme à l’accoutumé sont passés chez le chef coutumier de Dioulassobâ et à la Maison mère ou Konsa pour les mêmes préoccupations.

Kofila TRAORE/Collaborateur