La population du village de Siankôrô, dans la commune rurale de Faramana, a aussi bénéficié de l’accompagnement du projet Tuuma. Quatre mois après le début des travaux de riziculture, l’heure est aux récoltes.
30 hectares de bas-fond ont été octroyés aux populations jeunes et femmes de Siankôrô ayant une tranche d’âge comprise entre 15 et 35 ans, selon les normes du projet Tuuma. 28 millions de francs CFA dont 3 millions comme contribution communautaire est le coût total de l’aménagement du bas-fond. Le projet Tuuma qui est une initiative du Conseil régional des Hauts-Bassin est financé par l’Union européenne et l’Agence autrichienne de développement.
Les populations du village de Siankôrô ont bien accueilli le projet qui a pour but de lutter contre l’insécurité alimentaire, promouvoir l’autosuffisance alimentaire et lutter contre l’exode rural en fixant les jeunes dans leurs terroirs. Cependant, elles exhortent les autorités à les accompagner avec plusieurs autres projets du genre. Pour Fatôgôna Konaté, le président du Comité villageois de développement (CVD) de Siankôrô, le projet Tuuma deviendra un véritable pôle économique pour le village. Pour lui, les résultats obtenus à cette première phase sont satisfaisants, même s’il attendait plus. « La saison hivernale s’est installée tardivement cette année et cela nous a un peu retardé. Quand la pluie a commencé aussi, l’eau a envahi le bas-fond et on avait du mal à travailler. Cela a joué négativement sur notre production. Nous demandons au Conseil régional de ne pas se décourager pour cela et de toujours nous accompagner », va-t-il conclure. Maghan Konaté, le président du Comité de gestion du bas-fond rizicole du village de Siankôrô remercie le Conseil régional et tous les acteurs du projet Tuuma pour le choix porté sur leur village. «Un jour, ils sont venus nous informer de l’arrivée du projet Tuuma, et c’est notre village qui est choisi dans toute la commune de Faramana. Nous sommes contents de cela. Le projet nous a arrangé le bas-fond et nous a donné tous le nécessaire pour la production du riz. En tant que président du Comité de gestion, mon rôle dans le village est d’assurer le bon déroulement des activités dans les rizières et aussi d’être l’intermédiaire entre mon village et les acteurs du projet. Pour cette première fois, notre problème majeur fut l’eau qui s’était installé abondamment dans le bas-fond. Cela a beaucoup handicapé nos activités. Mais grâce à Dieu on s’en est sortie ».
Au niveau du Conseil régional, la satisfaction est au rendez-vous après le constat des résultats sur le terrain. Lozé Ouatarra, chef de service Aménagement du territoire au Conseil régional des Hauts-Bassins et point focal du projet Tuuma repart de la rizière de Siankôrô satisfait des résultats obtenus par les producteurs.
Aymeric KANI