C’est parti pour la 17ème éditions du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) qui se tient du 25 octobre au 02 novembre 2024. Elle servira à réfléchir autour du thème : « Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation ». L’ouverture officielle a eu lieu le 25 octobre dernier sous la présidence du chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré en présence du parrain de la cérémonie, Dr Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée législative de transition (ALT), du ministre de l’Artisanat, Serge Poda et des représentants des pays invités d’honneur de l’édition.
Durant dix jours, Ouagadougou va vibrer au rythme de la 17ème édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Plus grand salon de l’artisanat africain, cette édition 2024 enregistre la participation de : 4 000 exposants, et de 50 acheteurs et visiteurs professionnels au moins venant des cinq continents ; 350 000 visiteurs grand public. Encore un pari gagné par le pays des hommes intègres selon le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré dans son discours lu par le ministre de l’Artisanat, Serge Poda. Ce, en ce sens qu’en en dépit du contexte sécuritaire marqué par des attaques terroristes et des multiples tentatives de peindre le pays en rouge, le Burkina Faso a pu réussir le pari. Selon lui, la tenue de cette édition et la présence des délégations venues d’Afrique et d’ailleurs est le fruit de la résilience inébranlable du peuple burkinabé uni derrière ses forces combattantes. Cette édition se déroule sous le thème « Artisanat africain, entreprenariat des jeunes et autonomisation ». Ce thème de son avis, révèle une importance capitale car il met en avant le rôle déterminant de l’artisanat dans le développement économique et social de l’Afrique tout en soulignant l’implication et l’engagement de la jeunesse dans ce secteur.
L’artisanat, un secteur clé de l’économie africaine
L’artisanat est un secteur clé de l’économie africaine, selon le Capitaine Ibrahim Traoré, il contribue à plus de 20% du PIB du continent et emploie plus de 60 millions de personnes majoritairement des jeunes. Il constitue une source essentielle de revenus pour de nombreux ménages tout en constituant un levier incontournable de croissance et de réduction de la pauvreté. Cependant, l’artisanat africain fait face à d’important défis accentués par la crise sécuritaire qui frappe plusieurs pays de la sous-région. À cela s’ajoute un manque de formation qualifiante et professionnalisante. Malgré ces défis, le Burkina Faso a su mettre en place des initiatives dynamiques pour soutenir et promouvoir le secteur artisanal parmi lesquels l’instauration des journées dédiées au consommons local. Cela démontre l’engagement concret du gouvernement et des acteurs du secteur afin de faire de l’artisanat un pilier du développement économique tout en promouvant une identité africaine forte et autonome.
Le parrain de cette édition, Dr Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée législative de transition (ALT) a salué la tenue de cette édition du Salon qui est la preuve, une fois encore, que le Burkina Faso se tiendra et demeurera inflexible. Il a exprimé sa reconnaissance à l’ensemble des Burkinabè pour toutes les actions qui permettent de résister aux adversités de toutes sortes auxquelles le pays est confronté. Pour lui, le secteur de l’artisanat, longtemps resté en marge des priorités de développement, mérite une attention particulière et un accompagnement conséquent. Pour ce faire, il exhorte les participants à cette édition à s’associer à la réflexion autour du thème de cette 17e édition et à faire des contributions constructives et positives. Il a assuré de son engagement et de celui de la représentation nationale à soutenir toutes les initiatives et approches tendant à faire de l’artisanat un secteur qui participe à la transformation de l’économie du pays. Il faut dire que cette ouverture a été marquée par des prestations de danses et d’artistes.
Aïcha TRAORE