Recherche d’emploi :attention aux arnaqueurs !

Après l’obtention d’un diplôme universitaire, on aspire aussitôt décrocher un emploi. Dans cette quête effrénée d’emploi de nombreux jeunes diplômés sont souvent victimes d’arnaque. Le samedi 21 juin 2025 nous avons échangé avec Sadia Guiro, étudiante à Bobo qui a failli tomber dans le piège des arnaqueurs alors qu’elle cherchait du boulot.

 

Nous sommes allés à la rencontre de Sadia Guiro, étudiante en fin de formation de licence à Bobo-Dioulasso. Elle partage avec nous une expérience qu’elle a vécue lors de ses nombreuses recherches d’emploi. «Depuis que j’ai fini ma 3ème année au campus, je me suis mise à chercher du travail. Toutes les offres auxquelles je pouvais postuler, je le faisais même si ce n’était pas à Bobo», a-t-elle avoué. Malheureusement pour Sadia, ce jour elle est tombée sur un jeune homme qui distribuait des petits bouts de papiers et elle en a pris un. «C’était un bout de papier blanc où il est écrit qu’une société internationale a besoin de personnes qualifiées pour un travail, mais le travail n’avait pas été précisé. Il y avait un numéro et je l’ai aussitôt contacté», nous raconte Sadia. Elle ajoute que «quand j’ai appelé, une fille a décroché et m’a dit de passer le lendemain à 15 h. Le lendemain comme convenu, j’étais sur le lieu du rendez-vous. La jeune fille en question est venue me chercher. Et je l’ai suivie».

«Tu seras riche bientôt»

D’après les dires de Sadia, la jeune fille l’a conduite dans une maison où elle a demandé d’entrer pour échanger avec le patron. «Je suis entrée dans cette maison, c’était deux chambres salon. Tout le monde était en veste noire avec des chaussures noires également et on me taquinait en disant “Future millionnaire, tu seras riche bientôt ”». Elle a donc commencé son entretien avec le patron, un jeune homme d’environ une vingtaine assis, en veste lui aussi. Sadia nous raconte qu’«il m’a demandé mon niveau d’études et m’a rassurée que j’allais être une femme riche et comblée bientôt. Il m’a dit que son objectif principal est de lutter contre la pauvreté. Et qu’ils allaient me former pour que je sois compétente. Après ses explications, j’ai demandé à connaître ma véritable tâche à faire car j’étais toujours confuse. Il m’a dit qu’eux, font tout. Qu’ils forment, vendent toutes sortes de produits pharmaceutiques». Elle ajoute qu’elle n’a vu aucun échantillon des produits et qu’elle a commencé à douter.

La fiche payante

 Sadia a donc essayé de se tirer d’affaire. «J’ai commencé à avoir peur, j’ai dit que j’allais réfléchir. Il m’a répondu qu’il faut que je remplisse une fiche et que la fiche est payante pour espérer faire partie des leurs. Je n’avais d’argent. J’ai demandé à partir, mais il m’a dit que je pouvais aller chercher l’argent et revenir puisque la fiche à remplir est presque finie. J’ai eu peur qu’il m’empêche de repartir. J’ai dit que je n’avais rien et que je dois vraiment partir», nous explique-t-elle. «J’étais allée avec ma petite sœur, il m’a dit de laisser la petite et aller chercher l’argent et revenir. J’ai catégoriquement refusé, je me suis aussitôt levée et je suis sortie», a-t-elle conclu.

Beaucoup de jeunes diplômés se retrouvent dans des situations similaires après avoir cru à ces fausses promesses d’emplois. Pour éviter ces pièges, il est essentiel de se référer uniquement aux offres publiées par les canaux officiels des entreprises ou des institutions reconnues. Ne versez jamais d’argent pour un emploi et vérifiez toujours la source avant de vous déplacer ou de fournir vos informations personnelles. La vigilance est la meilleure protection contre ces escroqueries qui ciblent particulièrement les jeunes en quête d’un avenir meilleur.

Patendé Prisca TIENDREBEOGO/ Stagiaire