Réforme institutionnelle : La CEDEAO à la recherche d’un consensus

Le Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a tenu par visioconférence le 7 juin 2021 une session extraordinaire afin d’échanger sur les réformes de l’institution.

La réforme institutionnelle de l’organisation sous-régionale CEDEAO était à l’ordre du jour du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’institution. Pour le ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, cette réforme ne date pas d’aujourd’hui.

En effet, déjà lors de la 17ème session extraordinaire des ministres à Lomé pour définir les postes statutaires des Etats membres, l’organisation prévoyait une réduction du nombre de commissions pour des raisons essentiellement budgétaires. Ainsi, affirme-t-il, l’objectif est de faire en sorte que l’organisation soit moins dépendante des ressources extérieures et qu’elle puisse être financée sur la base des prélèvements communautaires.

Les échanges ont permis de retenir 2 propositions. La première option prévoit une commission de 7 membres et la deuxième propose neuf commissaires au lieu de 15 comme dans les précédentes tentatives de réforme instituées. Par ailleurs, l’un des critères pour être éligible en tant que membre de la commission est le niveau de contribution des États.

Toutefois, le ministre des Affaires étrangères burkinabè souligne que le plus important, au-delà des options, est que tous les pays soient traités au même titre, car si on part sur cette base, il y aura des pays plus favorisés que d’autres.

Malgré la volonté manifeste des dirigeants, on se demande quelle ministre des Affaires étrangères des Etats membres de l’organisation va sacrifier un éventuel poste devant revenir à son pays. Quand on se souvient qu’en 2017 à Abuja au Nigeria, les chefs d’États eux-mêmes n’avaient pas eu le privilège du compromis.

Awa Cécile BANGARE

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