En septembre 2019, le comité de suivi des travaux de réhabilitation de la vieille mosquée de Dioulasso-bâ l’a officiellement ouverte aux prières. Ce jour, Sékou Haïdara, coordonnateur dudit comité, a remercié les bonnes volontés (en larmes) ayant accompagné le comité. Huit mois après la réception de la bâtisse, des pavés sont en train d’être posés à la place de la mosquée. Nous y avons fait un tour et le coordonnateur nous a donnés certains détails.
Trois milles mètres de pavés, d’une valeur de 21 millions. C’est ce travail qui est présentement en cours à la place de la vieille mosquée de Dioulasso-bâ. En rappel, dans le cadre de la réhabilitation de la mosquée initiée par le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, les pavés sont prévus dans le projet. À la réception de la bâtisse en septembre 2019, le comité de suivi avait pris l’engagement de poursuivre les travaux malgré des difficultés financières. Aujourd’hui cela est une réalité sur le terrain. Qui a financé cette étape des travaux ? Comment la négociation s’est faite ? Sékou Haïdara,coordonnateur des travaux nous explique.
« Juste après la cérémonie de réception de la bâtisse, le comité s’est mis au travail, pour voir comment continuer sa mission. Dieu merci, lors d’une rencontre à la Chambre de commerce de Ouagadougou, j’ai posé le problème des pavés à El hadj Idrissa Nassa, PDG de Coris Bank internationale et la Fondation Coris Bank. Il m’a dit de lui laisser le temps pour réfléchir sur la faisabilité du travail demandé. Dieu merci, il a pris en charge trois milles mètres de pavés qui font la bagatelle somme de 21 millions. Il a directement traité avec l’entreprise CBB/TP. Nous, au niveau du comité, ne faisons que suivre les travaux. C’est pour vous dire que nous sommes tous engagés pour redonner un nouveau visage à notre mosquée commune.
Il faut dire que, la réunion organisée par le gouverneur, appuyé par le Haut-commissaire, autour de la mosquée nous a beaucoup édifiés. Cette réunion qui a permis à ceux qui avaient compris les difficultés et ceux qui n’avaient pas compris de parler le même langage a été une belle initiative. Alain Sanou, le 4ème adjoint au maire de la commune de Bobo-Dioulasso qui a représenté la mairie à cette réunion, a joué un rôle important aux côtés du gouverneur et du Haut-commissaire. Aujourd’hui, nous travaillons tous main dans la main, pour que demain, des fils et filles de notre chère cité puissent reconnaître notre travail. Après les pavés, nous allons construire une passerelle à partir de laquelle les touristes pourront voir la toiture de la mosquée, sans monter dessus. Une bonne volonté, en la personne d’Inoussa Kanazoé, s’est engagée pour nous réaliser la passerelle. Une autre bonne volonté nous a fait un forage. Nous prions pour avoir de l’aide afin de faire des châteaux pour servir l’eau en abondance. Dans la recherche d’un cadre plus agréable, nous envisageons de construire un hangar qui sera collé à celui offert par le président Lassina Diawara, au côté sud de la mosquée… ».
Souro DAO