C’est déjà la reprise des cours et nombreux sont les parents qui ont déjà acheté les fournitures scolaires pour leurs enfants. Cependant, d’autres attendent les derniers jours pour commencer les achats. A l’orée de cette rentrée scolaire 2023-2024, nous nous sommes rendus dans quelques librairies ce 18 septembre pour prendre le pouls du marché de ces fournitures scolaires dans la cité de Sya.
La reprise des classes est généralement un moment d’anxiété pour les parents d’élèves. A côté, ce sont les gérants et propriétaires de librairies qui se plaignent de la morosité du marché. Parmi ces commerçants, il y a Amadou Poda, propriétaire de la librairie universelle. Nous le trouvons dans la matinée de ce 18 septembre à son lieu de commerce situé au secteur 4 de la ville.
Nous constatons qu’il dispose de toutes les fournitures scolaires nécessaires, du CP1 jusqu’à la classe de terminale, qu’il s’agisse des livres, des cahiers, ou tout autre matériel indispensable aux élèves. Les premiers mots de ce commerçant traduisent toute son inquiétude. Il affirme que « pour le moment, il n’y a pas autant d’affluence. Nous attendons d’ici le 1er octobre pour peut-être constater unchangement ». Cependant, Amadou Poda n’est pas le seul à être confronté à ces difficultés.
Autres librairies, même réalité
De l’autre côté de la voie, nous trouvons également Ousmane Ouédraogo assis, se tournant presque les pouces dans sa librairie. Il assure que « cela fait 10 ans que je suis dans le domaine de la vente des fournitures scolaires, mais cette année il n’y a pas de marché car les clients viennent à compte-goutte. La vie est devenue chère et les prix des fournitures ont un peu augmenté par rapport à l’année dernière. On remarque une hausse sur les cahiers tandis que le prix des stylos et des crayons n’a pas connu de changement ».
Un peu plus loin nous arrivons à la librairie papeterie commerce général. Christophe Kiswensida Zida en est le propriétaire. Il dit que « la librairie existe depuis 2011 et ici comme vous le voyez, nous vendons toutes sortes de fournitures. Malheureusement, les clients n’affluent pas pour le moment et nous attendons toujours. Il y a eu une légère augmentation sur le prix de certaines fournitures cette année », confie-t-il. Il ajoute aussi que tout le monde est devenu vendeur de fournitures scolaires et on voit la marchandise exposée au bord des voies, ce sont des vendeurs d’articles scolaires circonstanciels. « Eux, ils ne payent pas les impôts mais nous qui sommes dans les boutiques payons les impôts. Cela nous pénalisent », dit-il.
Certains parents ont déjà commencé les achats. Chez Christophe Zida, nous croisons Mariam Ouédraogo, une parente d’élèves tenant une longue liste de fournitures en main. « J’ai trois enfants qui sont dans des écoles privées et c’est la rentrée scolaire. Tout est devenu cher. Il faut payer la scolarité, acheter des cahiers pour les enfants, ce n’est vraiment pas facile. Si les autorités pouvaient voir et diminuer les prix des fournitures scolaires et les prix de la scolarité dans les établissements privés pour nous faciliter la tâche, cela nous arrangerait », souhaite-t-elle.
Salimata Samiratou SYLLA
Zenabou SANA/Stagiaires