Arrivée au gouvernement en 2018, en remplacement de Jean Martin Coulibaly au ministère en charge de l’éducation nationale, le professeur Stanislas Ouaro, puisque c’est de lui qu’il s’agit, hérite d’un ministère où la tension entre la coordination nationale des syndicats de l’éducation nationale et le gouvernement était plus que jamais tendue. Le système éducatif était encore une fois de plus menacé au pays des hommes intègres. Un protocole d’accord est trouvé le 27 Janvier 2018 pour une sortie de crise. Sous la directive de Paul Kaba Thiéba ancien Premier ministre avant sa démission et de son gouvernement. Ainsi arrive à la tête de l’exécutif burkinabé Christophe Joseph Marie Dabiré avec un nouveau gouvernement et Stanislas Ouaro est conduit au ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales. La réforme du ministère était déjà en marche avec la signature du protocole d’accord entre le gouvernement et l’Union des syndicats du monde de l’éducation. Ces reformes étaient entre autres, l’adoption d’un statut valorisant au profit des personnels de l’éducation et de la recherche ; l’amélioration des conditions de travail pour une efficacité du système éducatif ; l’amélioration de l’accès à l’éducation ; la revalorisation
de la fonction enseignante. De 2019 à nos jours, l’effectivité de ce protocole d’accord reste toujours à désirer, même s’il y a des avancements, il reste encore beaucoup à faire. Cela a créé encore des tensions dans le monde éducatif qui l’avaient à nouveau paralysé sous la direction du ministre Ouaro. Si le Premier ministre Christophe Dabiré a décidé de s’inscrire dans la continuité avec le ministre Ouaro à la tête du MENAPLN dans la composition de son nouveau gouvernement, cela ne résulte pas simplement du hasard. Mais du vœu de bien terminer et vite les chantiers des reformes dans lesquels le gouvernement s’est engagé avec les syndicats de l’éducation. Il était primordial de confier le département à celui là-même qui a commencé les fondations. Avec la logique de continuité, Stanislas Ouaro ainsi que plusieurs autres ministres maintenus dans le gouvernement à leur poste, ne pourront pas dire « comme nous venons d’arriver, nous ne maitrisons pas tel ou tel dossier, donnez nous un peu de temps de les analyser ». L’heure est donc à la mise en œuvre effective des dossiers et engagements en instance et à l’innovation au service des populations.
Aymeric KANI