Secteur 32 de Bobo : Les déguerpis veulent repartir sur le site, la mairie s’oppose

Dans la soirée du 04 avril 2022, les populations déguerpies du secteur 32 qui étaient installées sur la berge du marigot Kua, ont manifesté devant la mairie de l’arrondissement 4.

Déguerpies le 11 avril 2019, les populations qui occupaient la berge du marigot Kua disent ne pas avoir été recensées au moment de leur déguerpissement. Les membres de l’association Guiguya de Bobo-Dioulasso veulent un logement pour dormir, car depuis 2019 les populations ne savent pas à quel saint se vouer. Seydou Barro, le président de cette association et ses camarades pointent du doigt l’ex-maire dudit arrondissement, Bakoné Millogo. «C’est l’ex-maire Bakoné Millogo qui nous a sauvagement déguerpis sans être recensés ni dédommagés, jusqu’à aujourd’hui. Les ex-habitants des lieux déguerpis souffrent.

Et cela fait trois ans que personne n’est venue à notre secours », s’exclame-t-il. Il poursuit en disant que, « c’est dans la matinée du 04 avril 2022 que la police municipale est venue sur les lieux pour déloger certains et arrêter des constructions qui ont été engagées depuis décembre dernier. Voilà pourquoi nous sommes venus à la mairie pour comprendre. Nous avons été reçus par le secrétaire général».

Pour le Secrétaire général de la mairie de l’arrondissement 4, Souleymane Nabaloum chargé des affaires courantes, le dialogue est engagé avec les populations pour une sortie de crise. «Depuis un certain, nous avons constaté que les gens sont en train d’occuper à nouveau le site qui a été déguerpi courant 2019. L’autorité communale a donc instruit de ne laisser personne occuper le site.

C’est ainsi que dans la matinée du 04 avril, il y a eu une mission de la police municipale sur le site», va-t-il affirmer. Toujours selon lui, en prenant langue avec la délégation des manifestants, il leur a prôné le dialogue pour une sortie de crise, car rien ne peut se faire sans l’administration communale.  « Nous sommes dans une période de gestion des affaires courantes et nous ne pouvons pas nous exprimer sur la question. Nous leur avons demandé donc d’attendre l’installation d’une délégation spéciale pour continuer les échanges avec eux».

Ayméric KANI

Casimir Seyram KAVEGUE

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