Vendredi 16 octobre 2020, deux corps sans vie ont été retrouvés dans la province de l’Oudalan. C’est le directeur d’une école primaire de la CEB de Parkour qui a été tué par des hommes armés. L’infortuné était porté disparu depuis la veille. C’est samedi que son corps sans vie a été découvert sur l’axe Gorom… Dans la journée du mercredi 14 octobre 2020, une vingtaine de personnes ont également été tuées par des groupes armés Selon le communiqué du gouvernement, des groupes armés terroristes ont tué ces populations civiles dans les villages de Péteguersé, Bombofa et Demniol (commune de Gorgadji, province du Séno). Un tricycle transportant des personnes en partance vers Gorgadji a été arrêté par des hommes armés à Nobiol entre Bombofa et Peteguersé. Après des fouilles, ils ont ouvert le feu sur les occupants du tricycle, tuant cinq personnes sur le champ et une autre blessée. Au Mali voisin, au moins 12 militaires sont morts dans le centre du pays dans la nuit du lundi 12 à mardi 13 octobre 2020. C’est le poste militaire de Sokoura, dans la région de Mopti, qui a été la cible des assaillants. Selon un bilan de l’armée malienne une première attaque a fait « 9 morts et des blessés dans ses rangs ». Un renfort dépêché sur les lieux est ensuite tombé mardi matin dans une embuscade, qui a fait « 3 morts, 10 blessés» et des disparus. Le communiqué indique qu’il y a eu neuf morts côté assaillants. Ces attaques interviennent depuis la libération par les autorités maliennes de plusieurs membres des groupes armés (206 selon plusieurs sources) au cours de la semaine du 03 au 05 octobre 2020 en échange de la remise en liberté de Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition malienne et de la Française Sophie Pétronin. Parmi les terroristes libérés, on retrouve des combattants qui ont participé à des attaques meurtrières au Mali comme au Burkina Faso. Selon rfi, parmi ces combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), on retrouve des combattants qui ont participé à des attaques meurtrières contre l’armée malienne et deux personnalités considérées comme des cadres du GSIM, affilé à Al-Qaïda au Sahel. Alors, l’on est tenté de faire un lien entre ces libérations et la recrudescence des attaques ces dernières semaines, car rarement, la région a enregistré autant d’attaques en un ci laps de temps. Certains terroristes parmi ceux qui ont été libérés, étaient déjà très actifs dans le Sahel avant d’être arrêtés. Il n’est pas exclu que ces derniers aient déjà repris du service.
Ousmane TRORE