SNC 2023 : Clap de fin pour le camp de jeunesse de l’association Déni Dêmê

Dans le cadre de la 20e édition de la semaine nationale de la culture (SNC), l’association Déni Dêmê avec l’appui de l’UNICEF a organisé un camp de jeunesse à Bobo-Dioulasso. Débuté le 3 mai, les lampions se sont éteints sur le camp ce 6 mai 2023. A l’occasion, les campeurs ont reçu la visite d’une délégation de l’UNICEF.

L’association Déni Dêmê a organisé un camp de jeunesse en marge de la SNC 2023 pour mobiliser les jeunes à participer non seulement à des activités ludiques et sportives, mais aussi à réfléchir à des solutions pour renforcer la cohésion sociale dans leur communauté. A ce propos, pour accueillir leurs hôtes du jour, les campeurs ont mis en scène une pièce de théâtre d’une dizaine de minutes sur le mariage inter religieux. En effet cette pièce de théâtre met en évidence l’histoire de deux jeunes gens qui décident de se marier après quelques années de relations.

Mais ils seront vite confrontés à un problème, à savoir le refus de Ladji, géniteur de la fille, car de religion musulmane tandis que le garçon est chrétien. Et cette situation a failli mettre en conflit les deux géniteurs, celui de la fille et du garçon. Mais après des interventions du voisinage, Ladji accepte que sa fille épouse un chrétien. La prestation est positivement appréciée par Sandra Lattouf, représentante de l’UNICEF au Burkina Faso. Pour elle le message à retenir à travers cette mise en scène est que les « différences pouvaient s’aplanir si on s’écoute ». A l’entendre, la cohésion sociale est encrée en nous. Ce que Louis Salif Kiékiéta, alias Smarty, retient est selon lui-même « la grande prise de conscience en ce moment sensible que traverse le pays ». Et le souhait de l’ambassadeur national de bonne volonté de l’UNICEF au Burkina Faso est que ces campeurs puissent influencer « un grand nombre de jeunes pour qu’ils comprennent que le plus important qu’on soit main dans la main ».

Son message pour ces jeunes est qu’ils restent focus sur ce qu’ils sont en train de faire à savoir porter un message de paix, d’unité car c’est comme cela qu’on arrivera à ressouder toutes les fractures. Abondant dans le même sens que Smarty, c’est cette prise de conscience des jeunes que Bintou Diallo, représentante du système des Nations Unis apprécie. « Qu’ils comprennent à quel point l’heure est grave et que nous sommes à l’heure où on construit un panier pour la cuisine d’ensemble pour le Burkina Faso. Dans ce panier, dit-elle, tous les ingrédients ont leur place et on doit tous s’écouter, surtout ceux avec qui nous ne sommes pas d’accord. Notons que ce camp de jeunesse a réuni cinquante jeunes venus des régions des Hauts-Bassins, du Sud-Ouest et des Cascades. Ils sont composés vingt et deux jeunes ambassadeurs de la paix et vingt et huit U-Reporters.

Abdoul-Karim Etienne SANON

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