Avec l’appui de la CEDEAO, le Burkina Faso veut se doter d’une stratégie nationale de stockage des réserves alimentaires. Sous la présidence du Secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de la Mécanisation agricole, Lamourdia Thiombiano, les acteurs du domaine étaient concertation le vendredi 29 janvier 2021 à Ouagadougou.
La prévention et la gestion des crises alimentaires et nutritionnelles est une axe stratégie prioritaire dans la politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Elle a une composante renforcement des institutions et amélioration des instruments de stockage de céréales. Cette rencontre des acteurs du domaine de la sécurité alimentaire vise à permettre au Burkina Faso de se doter d’une stratégie nationale de stockage des réserves alimentaires. Selon le SG du ministère de l’Agriculture et de la Mécanisation agricole, Lamourdia Thiombiano, le mécanisme de stockage a deux objectifs à savoir, répondre aux besoins des populations vulnérables et régler la question des vivres. « On estime qu’avec 150 mille tonnes et l’appui de la CEDEAO, on pourra répondre aux besoins de la population ». Actuellement la capacité de la SONAGESS est de 82,700 tonnes. Cette vision s’inscrit aussi dans la stratégie globale de la sécurité, comme un mécanisme de stockage de première ligne à la disposition du pays afin de répondre efficacement et de façon suffisante aux besoins de la population. Selon lui, l’élaboration de cette stratégie constitue un progrès notable dans la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle. La création d’un système de réserves impose de recenser préalablement les institutions répondant au cahier de charges de ce type de stockage et d’investir dans de nouvelles installations pour atteindre la capacité visée par le programme de réserve. De l’avis de Lamourdia Thiombiano, «la prise en compte de cette dimension logistique est de nature à dicter les modalités pratiques de répartition des stocks entre opérateurs publics et privés». L’amélioration de la stratégie nationale de stockage des réserves doit être axée sur l’opération technique de gestion, un système d’information et de communication amélioré de la gouvernance. Il faut aussi renforcer la capacité de stockage existante, renforcer la logistique, les instruments de prévention et de gestion des catastrophes naturelles, des crises alimentaires et la promotion des filets sociaux.
Firmin OUATTARA