Le Burkina ne fera pas de cinéma cette année

Tout comme toutes les autres grandes manifestations culturelles, le Festival international du cinéma et de la télévision de Ouagadougou n’aura pas lieu cette année 2021. C’est une décision du conseil des ministres prise ce vendredi 29 janvier 2021. Ainsi, le Burkina Faso ne célébrera pas le cinéma africain cette année, comme il le fait chaque deux ans, depuis 1969. La raison principale avancée est que la maladie à Coronavirus connait en ce moment une recrudescence. Tant au Burkina Faso que dans la plupart des pays africains et en dehors de l’Afrique qui pourraient prendre part à cette fête du cinéma. Ainsi, le Coronavirus a eu raison du cinéma, comme il l’a fait du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou et de la Semaine nationale de la culture. Toutes des manifestations culturelles à caractère national et international.

En effet, la maladie à Coronavirus est véritablement en train de faire feu de tout bois sur les manifestions culturelles. Plongeant ainsi les acteurs dans une incertitude de plus en plus grande. Que ce soit au Burkina ou dans les autres pays du monde. Comme si des mesures ne peuvent pas être prises pour assurer l’expression culturelle (quelle qu’elle soit), on procède tout simplement par la fermeture, l’annulation et le report de tout ce qui est manifestations culturelles. Sachant l’apport de ces manifestations tant sur le plan économique que la construction de l’identité culturelle, il n’est à craindre que les économies de nos pays ont pris un sérieux coup.

A Bobo-Dioulasso, la Semaine nationale de la culture fait vivre l’économie à travers tous les secteurs. Que ce soit dans l’hôtellerie, la restauration, le petit commerce, le transport,…chacun y gagne son compte. On n’imagine alors aisément le manque à gagner pour la ville et sa région du fait du report de cette manifestation. Le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou, ce sont également des pertes pour l’économie national et celle de la ville de Ouagadougou qui accueille les exposants. C’est enfin une grosse perte pour les artisans qui n’ont pas eu l’occasion de faire de bonnes affaires. Il en sera de même avec le Fespaco qui draine du monde à Ouagadougou. De même, Bobo-Dioulasso n’aura pas son mini-Fespaco. Ce sont ainsi de nombreux espoirs de faire de bonnes affaires et d’en vivre qui ne seront pas réalisés cette année. Faut-il alors attendre 2023 ? Certainement, puisqu’aucune date n’a été fixée. Et puis, s’il faut organiser le FESPACO, cela suppose qu’on a d’abord tenu la SNC et le SIAO.

La maladie à Coronavirus est entrain d’avoir raison sur notre vie quotidienne. Malheureusement, alors qu’il existe des mesures très simples pour s’en prémunir. Autrement, nous devons désormais apprendre à vivre à cette maladie afin de minimiser son impact sur nos économies, sur le développement d’une façon générale. A l’analyse, en Afrique, elle ne tue pas plus que le paludisme et d’autres pathologies. D’ailleurs, on vient de lui trouver des vaccins. Pourquoi alors continuer à plomber nos économies et asphyxier notre développement ?

Dabaoué Audrianne KANI

 

 

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