Traitement de l’information : des OSC mettent en garde BF1

Des militants d’organisations de la société civile agissant sous le couvert du mouvement de veille citoyenne, se sont rendus hier mardi 25 juin 2024 à la représentation de la chaine de télévision privée BF1 à Bobo-Dioulasso. Pour, disent-ils, «exiger un changement de paradigme et de ligne éditoriale».

La Directrice régionale absente, c’est le Rédacteur en Chef de la rédaction de Bobo, Justin Dabiré, qui a reçu ces Wayiyans. Conduits par le président provincial Daou Sékou Oumar Pathé, les visiteurs du jour étaient porteurs d’une note de contestation à l’endroit des responsables de «la chaîne au cœur de nos défis». Une note à travers laquelle ils exigent un changement de paradigme et de ligne éditoriale, prétextant la situation sécuritaire liée au terrorisme. «Notre chère patrie du Burkina Faso est en proie d’une agression terroriste savamment orchestrée par les impérialistes avec leurs complices burkinabè, internes et externes pour déstabiliser le pays pour des projets inhumains. Il est essentiel que les émissions diffusées ne soient plus dirigées contre le pouvoir au Burkina Faso, mais qu’elles reflètent un discours équilibré et respectueux. Aussi le choix des panelistes doit se faire de façon rigoureuse quitte à épargner la jeunesse des analyses impérialistes, farfelues, démoralisantes et outrageantes», ordonnent-ils aux responsables du média. Convaincu qu’une campagne de dénigrement teintée d’informations mensongères et de messages de diffamation a été orchestrée par les «valets locaux et les médias internationaux » contre le président de la transition, le mouvement demande à la chaîne de télévision de faire preuve de professionnalisme et de patriotisme dans le traitement de l’information.
Et ce n’est pas tout. «Nous profitons vous mettre en garde, de ne diffuser des émissions teintées de dénigrement des efforts de nos forces combattantes qui opèrent avec professionnalisme et bravoure pour nous ramener la paix. Il est incompréhensible, inconcevable et impardonnable que des médias nationaux autorisent des orateurs de surcroît nationaux de faire l’apologie du terrorisme sur leurs plateaux pour intoxiquer l’opinion nationale et internationale pour soutenir les médias parrains du terrorisme. Si la liberté de presse rime avec autorisation de permettre à des apatrides payés pour déstabiliser le pays, que ces médias et ces apatrides soient sanctionnés à la hauteur de leurs crimes. Car ceci ne peut pas être qualifié autrement que criminel», martèle en outre les Wayiyans. Puis, ils exigent des autorités du MPSR2 de «sanctionner de la manière la plus sévère et rayé de la liste tout média ou organe de presse, qui de par son rôle d’informer, portera atteinte à la nation et à ses autorités ». C’est la première fois que des organisations de la société civile exigent le changement de paradigme et de ligne éditoriale à un media au Burkina Faso.
Ousmane TRAORE