Dans un communiqué daté du mardi 02 septembre 2025 et signé du procureur général près la Cour d’Appel de Bobo-Dioulasso, Adama Kafando, l’on apprend l’incarcération d’acteurs judiciaires pour une affaire de vente de parcelles à Ouaga.
Selon le procureur général près la Cour d’Appel de Bobo-Dioulasso, l’affaire implique principalement un magistrat, un greffier en chef et deux greffiers, tous en service à Ouagadougou. Pas seulement. D’autres complices composés de démarcheurs de parcelles et d’agents des domaines et de la publicité foncière de Ouaga 6 sont également cités dans le dossier. Il est reproché à ces derniers des faits de stellionat, de complicité de stellionat, de corruption d’agents publics, faux et de complicité de faux en écriture publique. Il ressort des faits que le 30/05/2025, le commissariat central de la ville de Ouagadougou a été saisi par un citoyen de ce que des individus inconnus de lui étaient en train de s’activer pour vendre frauduleusement la parcelle de sa défunte mère alors qu’il n’avait pas mis cette parcelle en vente. Les enquêtes minutieusement menées on mis à nu un vaste réseau de faussaires dont le mode opératoire, selon le procureur général, «consistait à identifier des parcelles attribuées ou non dans la ville de Ouagadougou pour ensuite établir des ordonnances judiciaires de validité de vente ou de mutation de propriété ou de certification de droits réels sur lesdites parcelles, pour soit attribuer indûment des parcelles à des personnes qui n’y avaient pas droit, soit pour procéder à la mutation de la propriété au profit d’autres personnes au préjudice des véritables attributaires concernés ». Ainsi, selon toujours procureur général, entre janvier 2021 et juin 2025, le sieur Coulibaly Yaya ayant servi comme juge au TGI Ouaga 1 a rendu, au total, trois cent quatre-vingt-cinq (385) ordonnances judiciaires qui, après vérifications, se sont avérées fausses. En contrepartie, le magistrat Coulibaly et les autres mis en cause recevaient des sommes d’argent allant d’un million à un million cinq cent pour chaque dossier traité qu’ils se répartissaient ou des contreparties en nature constituées de parcelles à usage d’habitation. Le Procureur général près la Cour d’Appel de Bobo-Dioulasso rassure que la procédure se poursuivra dans le respect des droits des prévenus qui bénéficient de la présomption d’innocence et que justice sera rendue aux victimes dans cette affaire.
Ousmane TRAORE
