Jusqu’à la dernière minute (avant ce samedi 26 septembre) Alain Sanou, secrétaire provincial du Nouveau temps pour la démocratie (NTD), 4e adjoint au maire de la commune de Bobo-Dioulasso, était tête de liste aux législatives dans sa province. Mais, c’était sans compter avec la détermination de Zakaria Ouédraogo et de ses soutiens souterrains qui ont usé de tous les moyens pour le détrôner. Selon nos sources, pendant longtemps, ce fut un opérateur économique qui a mis la pression sur le parti. Pour ce dernier, si la direction accepte de classer Zakaria tête de liste, il mettra tous les moyens financiers qu’il faut à sa disposition pour la campagne. Vincent Dabilgou et ses proches semblaient ne pas fléchir. Mais lorsque sont rentrés dans la danse des représentants de la communauté mossi à Bobo qui lui ont fait savoir que sans Zakaria, ils ne voteront pas le NTD et partant le président Kaboré, cette fois-ci il n’a pas eu le choix. En même temps, il satisfait aux exigences de l’homme d’affaires, bras financier du parti. Ainsi, Alain Sanou, pourtant très populaire et qui a rendu grand ce petit parti à Bobo-Dioulasso est mis à la touche. Pour Vincent Dabilgou, si Alain est maintenu à la tête de la liste, « il y aura des troubles », aurait-il fait savoir. Ce qui est faux, rétorquent des militants qui n’hésitent plus à exprimer publiquement leur déception. Déception également chez les notabilités bobo qui n’entendent pas en rester-là. Car le message qui transparait de ce comportement n’est pas loin d’inciter au repli identitaire contre lequel se bat permanemment le président Roch Marc Christian Kaboré.
Quant aux secrétaires généraux du parti dans les départements, ils auraient exprimé eux-aussi leur déception face à ce qu’ils ont qualifié de « trahison » de la part de la direction de leur parti. Des militants et non des moindres sont montés au créneau pour dire que si les choses devaient en rester là, ils mettraient leur bulletin de vote dans toute autre urne, sauf celle du NTD. A qui la faute ?