Des commerçants remontés contre l’interpellation de leur responsable par la gendarmerie, ont incendié ce lundi 9 mai 2022, des barrières à la sortie de Yako et demandé le départ des pandores de ce poste de contrôle, informe l’agence d’information du Burkina.
Selon les informations de l’AIB, lors d’un contrôle samedi, El Hadj Oumarou Kanazoé aurait d’abord assuré qu’il n’a pas de pièce d’identité.
C’est une fois conduit devant le chef d’équipe qu’il aurait brandi le document, suscitant l’incompréhension des pandores.
Pendant que les gendarmes étaient en train de trancher son cas, ils ont également interpellé un jeune homme juché sur une motocyclette qui serait un proche du commerçant.
Il se dit qu’El Hadj Kanazoé se serait étonné qu’on conduise le jeune homme auprès du chef d’équipe, alors que selon lui, il a ses papiers en règle.
Cette «intrusion» dans leur travail n’aurait pas plu aux gendarmes qui ont décidé sur le champ, de le conduire à la brigade.
Selon les informations de l’AIB, c’est le fait d’avoir menotté leur président au vu et au su de tous, qui a révolté les commerçants et qui ont qualifié l’acte, d’humiliant.
Depuis samedi, ils se sont organisés pour obtenir la libération de El Hadj Oumarou Kanazoé mais également le départ des gendarmes de ce poste de contrôle.
A en croire nos sources, El Hadj Kanazoé a été relâché le samedi.
Ce lundi, au moment où le haut-commissaire du Passoré Issiaka Segda s’apprêtait à rencontrer la délégation des commerçants qu’un autre groupe est allé vérifier la présence des pandores.
Ils ont alors détruit un hangar et incendier des pneus, en arguant que les pandores ne devaient pas être au poste de contrôle au moment des pourparlers avec le Haut-commissaire.
D’autres interlocuteurs évoquent des présumés contrôles intempestifs et des supposés rackets.
Approchée par l’AIB, la gendarmerie n’a pas voulu donner sa version sans l’aval de sa hiérarchie.
Le haut-commissaire du Passoré a déploré les faits tout en appelant les commerçants et la population à la retenue et à privilégier le dialogue.
Il projette demain une rencontre pour raffermir les relations entre les concernés.
Agence d’information du Burkina
Zézouma Elie SANOU