11 décembre à Banfora : Le CNO rassure, mais…

Le 11 décembre 2020, c’est dans moins de deux semaines. Date commémorative de l’accession du Burkina Faso à la souveraineté, ce jour est une fête nationale au pays des hommes intègres. Les autorités du pays ont décidé de la célébration tournante de cette fête dans les chefs-lieux de région. L’objectif est de pouvoir réaliser tant soit peu, un développement harmonieux. Banfora, cité du Paysan noir est la ville qui abrite la 60ème édition de la fête nationale. A moins de deux semaines du rendez-vous, le Comité national d’organisation (CNO) des festivités rassure le peuple, des partenaires et amis du Burkina Faso. Bien que Siméon Sawadogo, président dudit comité, ait donné des taux de réalisation supérieurs à 90%, il y a tout de même des inquiétudes.

Au niveau de la voirie à réaliser dans le cadre du 11 décembre 2020, le président du CNO parle de 8 kilomètres qui restent à bitumer. Au niveau des bâtiments, il rassure qu’il n’y a pas d’inquiétudes à se faire. Il parle même d’une réalisation de 100% concernant la cité relai devant servir de logement. Par ailleurs, il reconnait le retard qui existe au niveau de la cité des forces vives. « On peut les comprendre, comme c’est du privé, chacun va à son rythme », a expliqué Siméon Compaoré. C’est à notre sens le vrai problème dans la réalisation des infrastructures de la fête de l’indépendance. Si chacun doit aller à son rythme comme bon lui semble, il est évident que la fin des travaux n’est pas pour demain. Quand on sait qu’en 2010, des bénéficiaires de parcelles au niveau de la cité des forces vives étaient sous une pression sans précédente, on a du mal à comprendre le président du CNO. A moins que possibilité ait été donnée aux forces vives d’aller à leur propre rythme. Là aussi, n’y a-t-il pas un souci ?

Sur le terrain à Banfora, des ouvriers travaillent de façon continue. Tout est fait de sorte que le 11 décembre 2020 soit une réussite au plan des réalisations. « A cœur vaillant, rien n’est impossible », dit un adage populaire. Mais, force est de reconnaitre que « la plus belle femme au monde ne peut donner que ce qu’elle a ». C’est pourquoi, peindre le tableau des réalisations du 11 décembre 2020 tout de rose, parait un peu fort. Quand on sait les conditions (situation économique difficile avec le Covid’-19) dans lesquelles les travaux ont débuté, on doit avoir le courage de dire « Nous avons fait de notre mieux pour que… ». Une chose est désormais sûre, la fête aura bel et bien lieu le 11 décembre 2020 à Banfora. Tout comme des chantiers (beaucoup) inachevés, il n’en manquera pas.

Souro DAO