Affaire commissaire Karim Dao : Le verdict attendu le 21 juin prochain (Ouest-info)

Le 21 juin 2022. C’est ce jour-là qu’on saura, si le commissaire Karim Dao, précédemment commissaire central de police de la ville de Bobo-Dioulasso est coupable ou non,  des faits présumés de conflit d’intérêt, d’abus de fonction et de rébellion qui lui sont reprochés.

Renvoyé le mardi 31 mai dernier à la demande des avocats de l’accusé, le procès a effectivement eu lieu le mardi 07 juin 2022 au tribunal de grande instance (TGI) de Boromo. Et le verdict est attendu le 21 juin prochain.

C’est autour de 22h50, que les débats contradictoires ont pris fin. Et le procureur de reconnaître le Commissaire Dao Karim coupable pour l’ensemble des faits qui lui sont reprochés et de le condamner à une peine de 2 ans de prison dont 12 mois fermes et une amende de 1 million de francs cfa avec sursis.

S’en est alors suivi les plaidoiries des trois (03) avocats qui vont prendre fin autour de 00h11 par le doyen des avocats, Maître Ambroise Farama.

Au regard de « certaines incohérences constatées » dans les déclarations de certains témoins, « ce qui met le doute sur la perception des sommes indues », les avocats plaident pour la relaxe du commissaire au bénéfice du doute, pour les infractions d’abus de fonction et conflit d’intérêt.

Sur la question de rébellion,  les avocats du commissaire estiment qu’il n’y a  pas d’éléments constitutifs car, « pas de mandat de dépôt établi par le procureur ». « Le rapport du directeur de la MACB est clair.  Il n’y a pas eu de coup de feu.  Il n’y a pas eu non plus de violence sur qui que ce soit. L’extirpation du commissaire telle que évoquée par le procureur n’est nulle part prévue dans le code pénal comme étant une infraction. L’infraction de rébellion n’est donc pas constituée », défendent les avocats.

Demandent-ils ainsi au tribunal de relaxer le commissaire Dao Karim au bénéfice du doute pour les 2 premières infractions. Et de déclarer non constituée l’infraction de rébellion. « Au cas contraire, de tenir compte de la personnalité du commissaire Dao Karim dans sa décision ».

Dans la foulée, les avocats demandent une liberté provisoire pour le commissaire au cas où le délibéré ne pourra être rendu.

Une demande à laquelle le procureur s’est s’opposé. Et cette position du procureur est entérinée par le tribunal qui a aussitôt rejeté la demande des avocats et remet le délibéré au 21 juin 2022.

En rappel, le commissaire de Police Dao Karim est poursuivi par le parquet de Bobo-Dioulasso depuis le 03 mars 2022 pour des faits présumés de conflit d’intérêt, d’abus de fonction et de rébellion.

JKA/Ouest-info.net

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