Amnesty International Burkina Faso a tenu une conférence de presse dans ses locaux ce mercredi 29 mars 2023. Objectif : publier son rapport mondial.
D’après Yves Boukary Traoré, directeur d’Amnesty International Burkina Faso, <<le rapport 2022/2023 d’Amnesty International constate que la pratique du deux poids, deux mesures et les réponses insuffisantes aux atteintes aux droits humains commises aux quatre coins de la planète, ont alimenté l’impunité et l’instabilité. La pandémie du COVID 19 et la guerre en Ukraine ont accentué le principe du << deux poids, deux mesures>> Les pays riches ont accumulé des stocks de vaccin anti COVID 19 et affaibli les systèmes multilatéraux de redistribution, contribuant ainsi à aggraver les inégalités. La situation n’a manifestement guerre changé en 2022>>.
Par rapport aux violations du droit international humanitaire et des droits des personnes en mouvement, il relève que <<de nombreux conflits ont éclaté partout dans le monde. Des violences contre des civils ont été perpétrés au cours de ces conflits y compris des violences sexuelles …. Pour ce qui concerne ces violations, autant les forces gouvernementales que les groupes armés ont été auteurs de ces violations du droit International humanitaire >>.
Quant aux types de violations qui ont été recensés au Burkina en 2022, Aziz Kabré, le coordonnateur campagne et action d’Amnesty International Burkina Faso, déclare que << les groupes armés et les forces gouvernementales ont commis de graves violations du droit international humanitaire >>. Pour lui, le conflit armé a continué de saper les droits à l’alimentation, à la santé et à l’éducation. <<Des cas de détention et des violations du droit à la liberté d’expression ont été signalés. Dans le Nord du pays, les groupes terroristes ont bloqué l’accès à plusieurs villes et l’approvisionnement commercial de celles-ci. Environ 180 000 enfants souffraient de malnutrition chronique selon l’OCHA. C’est dans les régions du Nord, du Sahel et de l’Est où les groupes armés étaient le plus actifs que la situation était la plus grave…>>, a-t-il noté.
Bernadette W GANSONRE /Stagiaire