An 6 de l’insurrection populaire : Des OSC demandent le boycott des élections

Les organisations de la société civile ont marqué d’une pierre blanche la commémoration du sixième anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2020. Une commémoration célébrée le samedi 31 octobre dernier, dont le moment fort a été l’appel lancé par le président de la Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquits de l’insurrection populaire (CDAIP) pour le boycott des élections présidentielle et législatives du 22 novembre 2020.

Plusieurs organisations de la société, ont pris à la commémoration du sixième anniversaire de l’insurrection

On se souvient comme hier l’insurrection populaire du Burkina Faso, des 30 et 31 octobre 2014 qui a vu la chute du régime de Blaise Compaoré. Six ans après les organisations de la société civile s’en souviennent et commémore l’évènement. Une insurrection qui devrait permettre au pays des hommes intègres de sortir du gouffre et d’amorcer son développement comme l’espérait beaucoup. Six ans après les OSC dressent un bilan négatif et lance un message fort pour les élections présidentielle et législatives à venir. Ainsi, ils dénoncent le silence et la lenteur judiciaire dans le traitement du dossier de l’insurrection et la non- prise en charge de certains blessés par le gouvernement et appelle au boycott des élections.  Pour Elie Tarpaga président du CDAIP structure co-organisatrice de la commémoration « Roch Marc Christian Kaboré avait promis de rompre avec le système du régime déchu, mais aussi avec la corruption avec un slogan fort « tolérance zéro ». Mais force est de constater qu’au contraire la corruption a augmenté. Pour lui, les aspirations profondes des peuples ont été trahies. C’est pourquoi il a lancé un mot au Burkinabé de ne pas aller voté. Présent à cette commémoration, le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés a plaidé pour une accélération du dossier de Yirgou. A son image plusieurs associations de la société civile comme  le mouvement Burkinabè des droits de l’Homme et  des peuples, le réseau national de lutte contre la corruption (REN-LAC) sont venus apporter leur caution à cette commémoration.

Firmin OUATTARA