Application du décret sur le bon de chargement : «C’est une question de gros profits»

L’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) a animé une conférence de presse, le 20 janvier 2021 à Ouagadougou, pour éclairer l’opinion sur les remous constatés ces jours-ci. Cela est dû à l’application de l’arrêté portant modalités de gestion et de contrôle du fret en provenance et à destination du Burkina Faso.

Brahima Rabo (milieu) président de l’UCRB lors du point du presse

Le président de l’UCRB, Brahima Rabo rappelle que l’Etat a confié la gestion et le contrôle du fret au Comptoir burkinabè des chargeurs (CBC), avec des procédures bien définies d’accès au fret. Pour une gestion transparente et participative, cette structure se fait assister par un représentant des transporteurs et un des chauffeurs pour la délivrance gratuite du bon de chargement dans le respect de la procédure. Son objectif était de rendre effectif cet arrêté le 15 décembre 2020. Malheureusement selon Brahima Rabo, l’instauration du bon de chargement va à l’encontre des intérêts de plusieurs personnes et institutions qui essayent de saboter le travail du CBC et de révolter des individus à travers la fermeture des locaux du CBC et de l’OTRAF à Lomé. Ces personnes selon lui se sont acheté les services d’intermédiaires appelés coxers. Pire, Brahima Rabo dénonce «  des sorties hasardeuses de certaines structures de coxers déguisés en faux transporteurs qui veulent déjouer ce projet à des fins inavouées ». Malgré cela, il rassure l’opinion publique que l’application de cet arrêté va permettre d’assainir le milieu des transports, d’améliorer les revenus des transporteurs et contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail des chauffeurs routiers. Fort de cela, il exhorte l’Etat à avancer dans sa dynamique d’assainissement du milieu, pour mettre en place une industrie des transports moderne et compétitive. Il a formulé des recommandations au gouvernement. Il s’agit entre autres d’éviter l’immixtion du politique dans le secteur des transports et d’associer les acteurs pour toute prise de décision.

Aïcha TRAORE

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