Deux individus ont été condamnés à une peine d’emprisonnement à vie par la chambre criminelle de la Cour d’Appel de Bobo-Dioulasso. Accusés d’avoir à Zangoma, commune de Padéma, égorgé un jeune homme et d’avoir recueilli son sang dans une assiette puis le transvaser dans un bidon.
Dans la journée du 24 janvier 2018, un conseiller du village informait un officier de Police judiciaire du district de Padéma de ce qu’un corps sans vie d’une personne a été découvert dans sa maison. Il expliquait en outre aux enquêteurs que le corps était adossé au lit du défunt avec des traces de sang. C’est ainsi que les autorités se sont déportées sur les lieux pour le constat.
Après cela, elles ont ordonné aux habitants du village d’enterrer le cadavre. C’est ainsi qu’une enquête a été ouverte en vue de retrouver les auteurs du crime. Et c’est ainsi les deux suspects ont été interpellés. Dans les faits, il est ressorti que les deux présumés coupables, l’un boutiquier et l’autre boucher, se sont concertés bien avant le jour des faits pour préparer leur coup. Qu’arrivés sur les lieux, l’un va attraper la victime pour l’immobiliser et l’autre l’égorge puis recueille son sang à l’aide d’une assiette.
Avant d’y aller, ils avaient introduit un somnifère dans le café de la victime dans un kiosque pour qu’il s’endorme profondément afin de faciliter l’acte du crime. Dans la nuit du 23 au 24 janvier, aux environs de 00 heures, les deux présumés accusés se seraient rendus au domicile de la victime qui dormait seule dans sa maison. C’est là qu’ils auraient perpétré l’acte qu’ils avaient préparé.
A la barre, aucun des accusés n’a reconnu les faits d’assassinat qui leur sont reprochés.
Dans le témoignage de la femme d’un des accusés, elle dit avoir aperçu dans la nuit des faits son mari avec un couteau et une assiette. Ensuite, qu’elle l’a vu laver ses habits dans la même nuit dans la douche.
Un autre témoignage, celui de la mère de la victime : «Le matin, nous nous sommes réveillés. Le soleil montait et le défunt n’était toujours pas sorti. C’est ainsi que j’ai dit à un de mes fils d’aller voir ce qui se passe réellement. Ce dernier est revenu me dire que sa maison était bouclée et je lui ai dit d’aller défoncer le battant avec une hache. Après cela, nous sommes rentrés trouver le corps sans vie de la victime adossé à son lit baignant dans le sang ».
Dans ses réquisitions, le parquet général a estimé qu’il n’y a pas de preuves suffisantes pour établir le lien de connexité des accusés aux faits. Par conséquent demande à la Cour de les relaxer au bénéfice du doute.
Dans son délibéré, la Cour a condamné les deux accusés à une peine d’emprisonnement à vie.
Ben Alassane DAO