Au palais de justice de Bobo : Elle remet frauduleusement un téléphone à son concubin en prison

Une dame nommée ici A.B a été condamnée à 2 mois de prison et une amende de 250.000 F CFA, le tout avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobo. Pour avoir remis frauduleusement un téléphone portable à son concubin O.S, détenu à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB).

Tout a commencé par une première visite que la dame A.B a effectuée chez son concubin à la MACB. Après cette visite, avant de retourner chez elle, la dame a voulu lui remettre la somme de 10.000 F CFA. C’est en ce moment que O.S a fait comprendre à sa concubine d’enlever la somme de 6.000 F CFA pour lui payer un petit téléphone portable d’une valeur de 5.500 F CFA, muni d’une puce. Pour rassurer la dame, O.S lui a dit que le téléphone sera destiné à l’action sociale de la maison d’arrêt.

Alors qu’en réalité, c’est pour ses affaires personnelles. Comme dame A.B ne voulait pas désobéir à son concubin, elle a effectivement acheté le téléphone et la puce. A sa prochaine visite à la MACB, elle a camouflé le téléphone dans un petit sac à main, dans le but de tromper la vigilance des gardes de sécurité pénitentiaire.

C’est par le biais de ce canal frauduleux qu’elle a pu franchir le portail de la maison d’arrêt pour remettre le dit téléphone à son concubin. Mais grâce à leur vigilance, les gardes de sécurité pénitentiaire ont découvert qu’un téléphone a été remis frauduleusement à un détenu. C’est dans ces circonstances que la dame et son concubin ont été interpellés.

C’est ainsi que les deux se sont retrouvés devant les juges du tribunal correctionnel de Bobo. A la barre, la dame a reconnu avoir remis frauduleusement un téléphone portable à son concubin à la MACB, mais dit avoir agi par naïveté. Pour rappel, le prévenu O.S est détenu à la MACB depuis novembre 2020, soit près d’un an et demi. Alors qu’il n’avait même pas fini de purger sa peine, le voilà de nouveau impliqué dans une affaire d’incitation à la commission d’une infraction.

Le parquet a estimé que les faits de remise frauduleuse d’un objet à un détenu reprochés à la dame sont constitués conformément à l’article 364 du code pénal burkinabè. Quant à son concubin, il a qualifié les faits qui lui sont reprochés d’incitation à la commission de l’infraction selon l’article 131 du même code pénal.

En réquisitions, le parquet a demandé au tribunal de condamner la dame à 2 mois de prison et une amende de 250.000 F CFA, le tout avec sursis. Requiert contre O.S une peine d’emprisonnement de 12 mois et une amende de 250.000 F CFA, le tout ferme. Le tribunal a suivi le parquet dans ses réquisitions en condamnant dame A.B à 2 mois de prison et 250.000 F CFA d’amende, le tout assortie de sursis. S’agissant de son concubin, il a écopé de 12 mois et 250.000 F CFA d’amende, le tout ferme.

Ben Alassane DAO

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