Au palais de justice : le célèbre marabout de Colma à la barre

Dans les faits, il ressort que Monsieur ‘’K’’, un marabout renommé à Bobo-Dioulasso (Colma) est prévenu pour des faits d’escroquerie et de blanchiment de capitaux. En effet, Monsieur ‘’K’’ a utilisé des manœuvres frauduleuses pour tromper la vigilance d’un entrepreneur dont l’ambition était de faire prospérer ses affaires. Après lui avoir proposé ses services le marabout informe sa victime qu’il doit se rendre au Mali pour payer un parfum. Un parfum d’une valeur de 7.000.000 de francs qu’il doit vendre aux génies dans le cadre du travail de maraboutage. Pour réussir sa mission, Monsieur ‘’K’’ se trouve un intermédiaire qui n’est d’autre qu’un de ses anciens élèves coraniques pour exécuter les manœuvres frauduleuses afin de percevoir les fruits.

De ce fait, il a d’abord remis le numéro de téléphone de l’entrepreneur en question à son élève. Agissant comme un maître et son élève, le marabout a donné des instructions à son acolyte pour bien tromper la victime. C’est ainsi que l’élève est rentré en contact avec ledit entrepreneur et a réussi à le tromper. A l’issue de ses manœuvres, l’élève a reçu la somme totale de 40.000.000 de francs par tranche via orange money. Toujours selon les faits, le marabout s’est aussitôt procuré une voiture d’une valeur de 20.000.000 de francs avec une partie de l’argent frauduleux. A la barre, le marabout reconnaît partiellement les faits.

Selon le procureur, le marabout soutient être un môgô puissant et que personne ne peut l’arrêter. Il déclare même avoir travaillé à libérer des personnes condamnées par la justice. Le parquet l’a reconnu coupable d’escroquerie conformément à l’article 613 du Code pénal burkinabè et de blanchiment de capitaux en référence à l’article 113 de la loi 016. Dans sa réquisition, le procureur a requis 05 ans de prison et une amende de 120.000.000 de francs, les toutes fermes à son encontre. En outre, il demande la restitution de la voiture à la victime. Quant à la partie civile, elle demande réparation au titre des dommages et intérêts. Le délibéré est attendu le 03 mai 2021.

Ben Alassane DAO

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