Au Burkina Faso, chaque juridiction programme les audiences correctionnelles en fonction d’un calendrier bien défini. Au tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso, les audiences correctionnelles se tiennent trois fois dans la semaine. La première audience est programmée le lundi, la deuxième le mardi et la troisième le vendredi. Au nom du principe de la publicité des procès pénaux, la salle d’audience est ouverte à tout le monde. Tout citoyen désirant assister peut s’y rendre sans difficulté. Seulement avant de rentrer, il est obligatoire de déposer les documents d’identité au poste de la Garde de sécurité pénitentiaire généralement à la grande porte du palais de justice. Après cela, toute personne tenant un sac ou d’autres objets doit se soumettre au contrôle des agents de la sécurité avant d’accéder à la salle. A l’intérieur de la salle, il est interdit qu’un téléphone sonne pour perturber l’audience. Pour cela, il faut les mettre sous silencieux ou les étreindre carrément. Ainsi donc, le président du tribunal, répète à chaque début d’audience la célèbre phrase : » Veuillez éteindre les téléphones ou les mettre sous silencieux. Si un appareil téléphone sonne, il sera purement et simplement confisqué ». Parallèlement, les mêmes règles sont transposées aux maisons de détention, en plus il faut être muni d’un papillon appelé permis de communiquer. Par exemple, pour aller rendre visite à un proche, ami ou connaissant détenu à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso, il faut se présenter au tribunal avec la pièce d’identité tout en donnant le nom de l’intéressé pour se procurer du permis de communiquer. Ce document donne accès à toute personne qui veut se rendre dans une maison de détention après les autres contrôles au poste de sécurité. Il est donc important que chacun se soumette à ces règlements, que ça soit au palais de justice ou à la maison de détention afin d’éviter d’éventuels problèmes. En effet, le non-respect de ces règlements peut être constitutif d’infractions à la loi pénale. Et les contrevenants peuvent s’exposer à des sanctions.
Ben Alassane DAO