Autant le dire.. :*Allez leur dire qu’au Burkina, il n’y a que de Grands Mossi*

 

Même quand on ne veut pas mettre notre bouche dans leurs affaires, ils trouvent toujours les moyens de nous provoquer. Heureusement que jusqu’à présent, on a su garder notre sang-froid. Non pas par peur, mais tout simplement par respect. Mais jusqu’à quand pourrait-on se contenir ? L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et ses partisans font de la provocation. Ce n’est pas parce qu’il a dit au cours de son meeting de ce 16 août que “j’ai pas aimé” qu’il n’est pas d’accord avec ce qui a été dit. Puisqu’en réalité, il n’a pas condamné les propos de certains de ses partisans à l’endroit du président Alassane Ouattara et des Burkinabè.

Le petit rappel historique qu’il fait en partant de 2011 lorsqu’il a été arrêté et certains de ses partisans ont trouvé refuge au Burkina et dans d’autres pays voisins, n’est pas suffisant. Il n’est même pas le bon.

Laurent Gbagbo connait Bagassi, dans la province des Balé par cœur. Feu le président de l’Assemblée des députés du peuple, Docteur Arsène Bongnessan Yé était son grand ami. Quand Laurent Gbagbo a eu des problèmes en Côte d’Ivoire et devait s’exiler, c’est par le Burkina Faso qu’il est passé. Il y a été logé, nourrit et blanchi avant de bénéficier d’un passeport diplomatique pour rejoindre la France. Ce sont les “petits mossis” qui l’ont accueilli. Ce sont les accords de Ouagadougou qui ont, en grande partie, contribué à ramener la paix en Côte d’Ivoire en permettant l’organisation des élections en 2010. Malheureusement, c’est encore lui qui a mis le feu aux poudres en refusant de reconnaître le verdict des urnes. Les Burkinabè en ont innocemment payé le prix. Pire, c’est sous son règne que les Burkinabè après la crise de 2002, ont été contraints de retourner massivement au pays. Parce qu’il avait réussi à semer et à faire pousser dans les têtes de ses partisans que leur problème, ce sont les Burkinabè en Côte d’Ivoire comme au Burkina Faso. Il faut que ça s’arrête. Autant le Burkina Faso a besoin de la paix en Côte d’Ivoire, autant les Ivoiriens ont besoin de bonnes relations entre nos deux pays et leurs peuples. C’est une question de respect mutuel. C’est tout ! Alors qu’il le dise et leur répète encore. Les Burkinabé sont fiers de ce qu’ils sont. On peut dire que sans les Burkinabè, la Côte d’Ivoire ne serait pas ce qu’elle est devenue aujourd’hui en termes de développement économique et social. Nous avons besoin les uns des autres. C’est sans acrimonie.

Dabaoué Audrianne KANI