Enfin, pourrait-on dire, le Burkina Faso a reçu ses doses de vaccins contre la maladie à Coronavirus. C’est hier dimanche 30 mai 2021 qu’ils ont été « accueillis » et réceptionnés à l’aéroport international de Ouagadougou par les autorités sanitaires. Ils seront immédiatement répartis sur l’ensemble du territoire national et administrés dès la première semaine de ce mois de juin.
Comme quoi, ils étaient très attendus. Mais, comme partout ailleurs dans le monde, tous les Burkinabè ne pourront pas en bénéficier au même moment. Non seulement ils ne sont pas suffisants pour prendre en charge tous les quelques 22 millions de Burkinabè, mais il est urgent de prendre en charge en premier ceux qui sont les plus exposés.
Ce sont d’abord le personnel de Santé qui est en première ligne dans la lutte contre la maladie et qui, de ce fait, a constitué la majorité des premiers cas qu’on a connus. Ensuite, sont concernées les personnes vivant avec des comorbidités, c’est-à-dire des personnes souffrant de maladies chroniques telles que l’hypertension, le diabète, une insuffisance rénale, etc.
Ces personnes, faut-il le dire, sont les plus exposées et ont aussi constitué une part importante des malades que le pays a enregistrés. Il y a enfin les pèlerins pour lesquels, le vaccin vaut un visa. L’Arabie Saoudite ayant exigé que tout pèlerin au Hadj 2021 soit vacciné.
C’est donc clair, les personnes qui doivent bénéficier des premières doses du vaccin anti-covid-19 sont bien déterminées. Aussi, une fois de plus, les Burkinabè devront restés vigilants et dénoncer toute personne qui, parce qu’elle est haut placée, se fait vacciner alors qu’elle n’est pas forcément exposée à la maladie. En outre, le vaccin étant gratuit, il ne doit être vendu ni en pharmacie ni en clinique, encore moins dans un centre de santé public. Tous les agents de Santé qui s’hasarderont à le vendre ou à l’administrer contre rémunération, doivent être dénoncés. Autrement, tout manquement doit être dénoncé et puni conformément à la rigueur de la loi.
Pour ce qui est de la qualité des doses de vaccins et de leur acceptabilité par les Burkinabè, il n’y a pas de doute. Le vaccin Astra Zeneca a fait ses preuves dans plusieurs pays et se présente aujourd’hui comme l’un des meilleurs vaccins contre la maladie. Que ce soit en Europe ou dans les pays africains qui l’ont administré avant nous, les effets secondaires sont quasiment nuls.
Du reste, les nombreux spécialistes burkinabè en matière de santé n’autoriseront jamais l’administration d’un vaccin nocif aux Burkinabè. Comme ils sont en train de le réussir avec le vaccin contre le paludisme, ils ont pris toutes les dispositions pour assurer la santé des populations. Il n’y a donc pas de crainte à avoir ni sur la qualité des doses de vaccin ni sur leurs conséquences en cas d’administration.
Le vaccin étant le seul moyen actuel de lutte contre cette maladie, il va falloir travailler et faire en sorte que très prochainement, les Burkinabè qui le veulent, puissent en bénéficier.
Dabaoué Audrianne KANI