Autant le dire… De notre indépendance, nous savons ce que nous allons en faire

Si la question a souvent été de savoir ce que nous avons fait de nos indépendances depuis 1960, aujourd’hui ce n’est certainement plus le cas. Car, désormais, nous savons ce que nous voulons et allons faire de nos indépendances. Car il ne s’agit plus des indépendances factices qu’on nous a accordées, mais des vraies indépendances que nous sommes en train d’arracher.
« Ce jour 4 août 2024, notre pays se remémore la lutte engagée par le peuple burkinabè, sous le leadership du Capitaine Thomas Sankara, pour se libérer du joug de l’impérialisme et s’affirmer comme une Nation fière et résolument tournée vers un développement endogène », a écrit le Capitaine Ibrahim Traoré sur son compte X. « Les changements du nom du pays, de Haute-Volta à Burkina Faso, de l’hymne national et du drapeau, intervenus le 4 août 1984, traduisent l’aspiration d’un peuple décidé à prendre en main son destin pour le bonheur et la prospérité des masses populaires et pour un pays de progrès », a-t-il ajouté. Puis de conclure : « En rendant hommage à ce Héros de notre Nation, dont le souvenir inspire nos pas et catalyse nos actions, je réaffirme ma ferme détermination et mon engagement entier avec le peuple, à libérer notre pays des forces du mal et de leurs soutiens, à faire de ce pays une terre d’espérance pour tous les Burkinabè ».
Ce n’est plus un secret pour personne. Le pays des Hommes intègres revendique sa liberté, son droit à disposer de lui-même pour lui-même. Et ce, dans tous les domaines. D’abord sur le plan sécuritaire. Depuis maintenant plus d’une dizaine d’années en proie au terrorisme et à l’insécurité, le Burkina Faso a décidé de se battre lui-même et se libérer de ces criminels. Même s’il a besoin de partenariats, il veut que ses choix soient respectés. Après tout, le Burkina Faso appartient aux Burkinabè.
Sur le plan de l’autosuffisance alimentaire, le Burkina Faso sait où il veut aller et comment y parvenir. L’initiative présidentielle pour l’autosuffisance alimentaire qui se traduit par l’offensive agro-sylvo-pastorale en cette campagne sur le terrain, en est la preuve. Il suffit de parcourir le pays pour se convaincre que les producteurs sont engagés à produire suffisamment pour nourrir suffisamment les Burkinabè.
Dans le domaine de l’économie et de la finance, la création de la Banque des dépôts du trésor est la preuve que nous sommes en train d’aller vers la souveraineté économique et financière. Car, pour être indépendant et souverain, il faut maitriser son économie et ses finances. Ce qui sera désormais fait.
L’indépendance et la souveraineté, il faut aller les conquérir dans tous les secteurs. Pour ce faire les Burkinabè doivent apprendre à se mettre immédiatement au travail. Chacun dans son secteur d’activités. Dans la discipline et dans l’ordre. Dans la solidarité, la fraternité et l’engagement commun à mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation. Les bases existent ; il suffit de les renforcer et de les consolider progressivement et durablement. Pour les générations futures.
Dabaoué Audrianne KANI